La triche au baccalauréat, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant d’agir. Alors que l’examen tant redouté se profile, certains petits malins pourraient y penser fortement. Les risques sont pourtant réels et les sanctions sérieuses.
Avant tout début d’examen, le lycéen doit savoir ce qui est considéré comme de la triche et ce qui ne l’est pas.
Hors du sac ou du cartable, le téléphone portable, qu’il soit allumé ou éteint, est considéré comme une tentative de fraude. Les oreillettes et montres connectées sont également interdites.
Des détecteurs de portables seront de toute façon présents dans certaines salles d'examens pour empêcher la fraude.
Par ailleurs, il est interdit de communiquer avec d’autres candidats, d’écouter de la musique, d’utiliser une calculatrice lorsqu’elle n’est pas autorisée à l’épreuve, ou d’utiliser des brouillons non fournis par l’examinateur.
Autres interdictions plus évidentes : corrompre un agent de la fonction publique pour obtenir les sujets, les communiquer ou les voler, et se faire remplacer pour l’épreuve.
Que se passe-t-il en cas de triche ?
Quand la triche est constatée, le surveillant intervient afin d’empêcher l’élève de continuer. Le candidat est autorisé à poursuivre l’épreuve mais le matériel avec lequel il a triché (téléphone, antisèche…) est confisqué. Le surveillant rédige un procès-verbal qui est transmis au recteur.
Un candidat peut également être expulsé immédiatement du centre d’examen s’il perturbe le bon déroulement d’une épreuve ou en cas de substitution d’une personne.
En cas de procès-verbal, le recteur saisit une commission de discipline du baccalauréat. Une audience non publique a alors lieu début septembre au plus tard. Il est impossible de consulter ses résultats d’ici là ou de s’inscrire dans un établissement du supérieur.
Quelles sanctions ?
Selon les cas, la commission peut décider de plusieurs sanctions différentes. Les plus légères sont le blâme ou la privation de toute mention au diplôme. Il est également possible d’être interdit de passage d’examen de l’Education nationale pendant cinq ans.
D’autres plus sérieuses peuvent être l’interdiction de s’inscrire dans un établissement public du supérieur (temporairement ou définitivement) ou celle, définitive, de passer tout examen de titre ou diplôme délivré par un établissement public du supérieur et de s’y inscrire.
Des sanctions pénales sont aussi envisageables, puisque la fraude au bac constitue un délit. Son auteur encoure une peine de 45.000 euros d’amende et/ou trois ans de prison pour faux et usage de faux. Et dans le cas d'une substitution d’identité lors des épreuves, les tricheurs et leurs complices s'exposent jusqu’à dix ans de prison et 1 million d’euros d’amende.