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Élections législatives 2024 : Adrien Quatennens renonce à sa candidature et évoque sa condamnation pour violences conjugales

Adrien Quatennens s'est retiré du scrutin des législatives. [Thomas SAMSON/AFP]

Malgré une condamnation pour violences conjugales, La France insoumise a annoncé l’investiture dans le Nord d’Adrien Quatennens, provoquant une vague de contestations. L’ancien député s’est donc exprimé dans une allocution ce dimanche et a annoncé son retrait du scrutin prévu les 30 juin et 7 juillet prochains.

Quelques heures avant la clôture des candidatures aux législatives, La France Insoumise avait annoncé l’investiture d’Adrien Quatennens. Député sortant de la 1re circonscription du Nord, le candidat s’est exprimé dans le cadre d’une allocution organisée ce dimanche à Lille, deux jours après la publication du programme du Nouveau Front populaire.  

L’homme politique a finalement annoncé son retrait du vote prévu les 30 juin et 7 juillet prochains. «Je n’entends pas à ce que ma candidature soit utilisée contre La France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l’énergie doit être mobilisée pour battre l’extrême droite», a déclaré ce dernier. «Par conséquent, je renonce à ma candidature aux élections législatives», a-t-il ajouté. 

Cette décision intervient alors que l’investiture d’Adrien Quatennens par LFI a largement fait réagir la classe politique et les associations de défense des droits des femmes. Pour rappel, l’ancien député a entamé une procédure de divorce en septembre 2022, après que son épouse a déposé deux mains courantes pour violences conjugales et faits de harcèlement. En décembre de la même année, il avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. 

«Cette gifle je l’ai immédiatement regretté sans pour autant avoir été mis en cause (...) J’ai donc pris la décision, seul, de ne pas me dérober, de reconnaître ma faute et de démissionner de ma fonction de coordinateur du mouvement de La France insoumise», a déclaré Adrien Quatennens lors de son discours ce dimanche assurant entretenir aujourd'hui «des relations cordiales» avec son ex-femme pour l’éducation de leur enfant.  

«J’ai compris, réfléchis, appris» 

«Vous préférez un homme qui frappe sa femme à des camarades qui ont l’impudence d’avoir un désaccord avec le grand chef. Notre démocratie mérite mieux que vous», s’était par exemple indigné François Ruffin sur X. 

«Lorsque mon affaire a éclaté celles et ceux qui contestent aujourd’hui la décision de LFI de m’investir prônait l’idée géniale que je démissionne pour me représenter et ainsi que les électeurs puissent trancher, c’est ce que la dissolution permettait, mais il semble que cette idée soit passée de mode et qu’il soit désormais préférable de faire pression pour m’empêcher de participer à un scrutin dans une sorte de peine d'inéligibilité que la justice n’a elle pourtant pas décidé», s’est défendu l’ancien coordinateur du mouvement de La France insoumise. 

Le 15 juin, Amy Bah, membre du collectif féministe Nous Toutes s’était portée candidate à sa place. «Je suis candidate pour voir la gauche forte et unie à l’hémicycle, celle qui porte toutes les valeurs du Nouveau Front populaire», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux alors que sa demande soutenue par Martine Aubry s’est soldée par un échec. 

À la suite d’un accord commun signé par le nouveau Front populaire, les investitures des partis politiques ont provoqué de nombreuses réactions. Des ténors de La France insoumise comme Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet on par exemple été écartés. 

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