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Violences sexistes dans le cinéma : le patron du CNC, Dominique Boutonnat, jugé ce vendredi pour agression sexuelle

Après une mise en examen en février 2021, Dominique Boutonnat est retourné à son poste à la tête du CNC en juillet 2022.. [Xavier Leoty/AFP]

Ce vendredi 14 juin, Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma, est jugé pour agression sexuelle. Le plaignant, son filleul, dénonce des faits datants de 2020.

Président du Centre national du cinéma (CNC) depuis 2019, Dominique Boutonnat est jugé ce vendredi 14 juin au tribunal correctionnel. L’homme de 54 ans est accusé d’agression sexuelle sur son filleul, âgé de 21 ans au moment des faits. Selon la victime présumée - avec qui il ne partage aucun lien de parenté -, c’est pendant un séjour dans une villa sur l’île grecque de Kéa, en août 2020, que Dominique Boutonnat l’aurait «embrassé de force et agressé sexuellement».

Dans l’accusation portée en octobre 2020, le filleul de Dominique Boutonnat affirme que ce dernier aurait tenté de le «masturber», après que les deux se soient «baignés nus dans une piscine». «Je le masturbe pour qu’il arrête de me toucher», raconte la victime présumée, dans une plainte consultée par l’AFP. Son parrain aurait ensuite essayé de lui imposer une fellation.

des «baisers consentis»

Pendant les premières investigations, le président du CNC avait reconnu des «baisers consentis» ainsi que des «gestes d’affection qu’il a stoppés quand il a senti de la part de son filleul que ce geste aurait pu dégénérer en autre chose». Son avocat, Emmanuel Marsigny, avait annoncé déposer plainte pour dénonciation calomnieuse. En septembre 2022, cette plainte a néanmoins été classée pour «infractions insuffisamment caractérisée».

Après une mise en examen en février 2021, Dominique Boutonnat est retourné à son poste à la tête du CNC en juillet 2022.

Pour cette raison, l’affaire est revenue sur le devant de la scène avec l’actrice et scénariste Judith Godrèche, qui avait relayé un appel à manifester contre Dominique Boutonnat le 13 mai. La CGT-spectacle avait aussi demandé sa démission dès le mois d’octobre 2022. Malgré ces demandes, le CNC avait déclaré que «les faits allégués, qui relèvent de la sphère privée» étaient «sans rapport» avec l’activité du Centre.

Selon Vanity Fair, la victime présumée aurait perdu 10 kilos et songé au suicide. Expertisé par un psychiatre, il souffrirait de «choc post-traumatique» et d’une «anxiété généralisée».

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