Selon le politologue Philippe Moreau-Chevrolet, Emmanuel Macron a pris «un énorme risque» en annonçant, ce dimanche 9 juin, la dissolution de l’Assemblée nationale à la suite de la forte percée du RN aux élections européennes.
«En prenant cette décision, Emmanuel Macron cède aux demandes de Jordan Bardella». Ce dimanche 9 juin, en réaction à l’imposante victoire du Rassemblement national, largement arrivé en tête, le chef de l’Etat a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale.
Des élections législatives anticipées se tiendront donc le 30 juin et le 7 juillet. Selon le politologue Philippe Moreau-Chevrolet, le président de la République entend «reprendre la main sur l’agenda en éclipsant la victoire du RN et cacher sa propre défaite».
Selon lui, cette décision est jugée très risquée. «C’est un gros pari, il est très risqué. Emmanuel Macron fait courir un énorme risque au pays», a-t-il déclaré à CNEWS.
«Emmanuel Macron espère une Assemblée ingouvernable»
Alors que le Rassemblement national semble favori avant même le début des élections législatives anticipées, Philippe Moreau-Chevrolet considère que le président de la République souhaite «présenter aux Français l’addition de leurs votes. Il veut leur dire «Vous voulez le RN, je vais le mettre au pouvoir et vous allez vivre avec».
Si le Rassemblement national venait à obtenir une majorité au Palais-Bourbon, le chef de l’État serait dans l’obligation mettre en place un gouvernement de coalition. Une situation qui paraît, aux premiers abords, inflammable. «Emmanuel Macron Macron espère une Assemblée nationale ingouvernable et que le RN soit dans l’incapacité de gouverner et en sortir gagnant pour imposer son candidat en 2027».