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#MeToo Hôpital : une formation sur les violences sexistes sera obligatoire

Le ministère a annoncé plusieurs mesures pour combattre des violences sexuelles et sexistes dans le secteur de la santé. (image d'illustration) [ Fernando Zhiminaicela/Pixabay]

Formation obligatoire, accompagnement des victimes, création d’une équipe d’experts enquêteurs : le ministère de la Santé a annoncé une nouvelle série de mesures après le mouvement #MeToo à l’hôpital.

Après la mobilisation devant le ministère de la Santé mercredi 29 mai, le ministre Frédéric Valletoux a annoncé plusieurs nouvelles mesures afin de lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé. Sur quatre grands axes majeurs, il affirme vouloir «mettre fin à des pratiques intolérables».

Dès cette année, tous les personnels des hôpitaux et Ehpad publics seront dans l’obligation de «suivre une formation aux violences sexistes et sexuelles», dans un délai de trois ans. Tous les professionnels travaillant dans les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière seront concernés par cette décision, a indiqué le ministère de la Santé. Cette formation de prévention devrait durer le temps de deux demi-journées.

Un dispositif d’accompagnement pour les victimes

Le ministère annonce également la création d’une «équipe nationale d’experts enquêteurs spécialisés», afin de venir en aide aux établissements en cas de signalement. Selon le ministère de la Santé, cette équipe «permettra de professionnaliser les enquêtes». En plus, les parquets devraient également être sensibilisés aux cas de violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé.

Pour les victimes, une association aura la charge de mettre en place un accompagnement psychologique, médical et professionnel, ainsi qu’une «ligne d’écoute dédiée». Cette dernière pourra recueillir les témoignages.

Le ministère compte également créer un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles. Tous les établissements seront également tenus de recenser les signalements et les sanctions attribuées. Avec ces données, le ministère pourra ainsi juger de l’ampleur du phénomène mais aussi, de l’efficacité du dispositif.

Le retour du mouvement #MeToo

Depuis le témoignage de Karine Lacombe, le mouvement #MeToo prend de plus en plus d’ampleur dans le monde de la santé. Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, elle avait accusé Patrick Pelloux, un praticien hospitalier en médecine d’urgence, de harcèlement sexuel et moral. Si il nie l’ensemble des faits, il a néanmoins reconnu un comportement qu’il qualifie de «grivois».

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