A trois semaines des élections européennes, le 9 juin prochain, Marine Le Pen s'est dite prête à débattre avec Emmanuel Macron, mais dans un contexte précis.
Marine Le Pen ne débattra avec Emmanuel Macron avant les élections européennes qu'à une seule condition : si le président met «sur la table sa démission ou la dissolution de l'Assemblée». La cheffe de file des députés du Rassemblement national l'a assuré ce jeudi 16 mai sur France 2.
Dans ce contexte, «je débattrais avec plaisir» a-t-elle déclaré, avant de justifier sa position : «Quand on est président de la République et qu'on est censé être au-dessus des partis, soit on entre dans le débat partisan, soit on n'y entre pas. Mais si on y entre, alors à ce moment-là, il faut en tirer les conséquences si on perd les élections».
Ces derniers jours, la possibilité d'un tel débat a été discutée à plusieurs reprises, sans qu'Emmanuel Macron ne communique ou se prononce sur le sujet.
E. Macron souhaite un débat sur les Européennes. C'est oui ? C'est non ?
"Si c'est pour discuter de sa démission ou de la dissolution de l'Assemblée nationale, je discuterai avec plaisir"
@MLP_officiel, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale pic.twitter.com/U8GRyolRXY— L'Événement (@LevenementFTV) May 16, 2024
Dimanche 12 mai, Marine Le Pen avait dans un premier temps fait savoir qu'elle ne débattrait avec le chef de l'Etat qu'«en septembre», après les élections européennes. Une information contredite plus tard par le patron du RN, Jordan Bardella, qui avait finalement affirmé qu'elle était disposée à échanger avec Emmanuel Macron avant le scrutin du 9 juin et sans «se limiter aux sujets européens».
Un débat est d'ores et déjà prévu le 23 mai prochain sur France 2, mais entre Jordan Bardella et le Premier ministre, Gabriel Attal. Les dernières estimations concernant les élections européennes placent le RN loin devant la liste de la majorité présidentielle, à plus de 30% des intentions de vote contre 16 à 18%.