Emmanuel Macron a annulé son déplacement à Fécamp (Seine-Maritime) ce mercredi pour convoquer un Conseil de défense et de sécurité nationale sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
Le chef de l’Etat bouscule son agenda. Alors qu’il devait se rendre à Fécamp ce mercredi pour inaugurer le troisième parc français d’éoliennes en mer, Emmanuel Macron a finalement annulé ce dit déplacement pour présider un Conseil de défense et de sécurité nationale sur la situation en Nouvelle-Calédonie. Celui-ci rassemblera un nombre restreint de ministres.
Pour rappel, la situation s’est embrasée dans le département français à la suite de l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’un projet de loi de révision constitutionnelle visant à élargir le corps électoral propre au scrutin provincial. Deux personnes sont mortes depuis le début de ces émeutes.
Le chef de l'Etat n'a cependant, pour l'instant, pas annulé son déplacement à Flamanville, où il doit assister à la fin du chargement d’uranium de l’EPR en vue du démarrage, très retardé, du plus puissant réacteur nucléaire du pays.
La droite réclame l’état d’urgence
Face à une situation préoccupante, la droite a exhorté l’exécutif de déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie. «le gouvernement a le devoir impératif d’agir face à cette situation insurrectionnelle qui nous rappelle les violences tragiques des années 1980», ont déclaré Les Républicains dans un communiqué.
Nouvelle nuit d’émeutes en Nouvelle-Calédonie : Éric Ciotti demande au Gouvernement d’activer l’état d’urgence et de mobiliser l’armée.
Retrouvez notre communiqué pic.twitter.com/8pLve4uYFd— les Républicains (@lesRepublicains) May 15, 2024
Une demande partagée par Marine Le Pen, cheffe des députés RN à l’Assemblée nationale.
La gravité des violences qui se déroulent en Nouvelle-Calédonie nécessite la proclamation de l’état d’urgence.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 15, 2024
L'état d'urgence avait déjà été réclamé mardi par la cheffe de file des loyalistes à Nouméa, l'ancienne ministre Sonia Backès.