Ce mardi 14 mai, la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic en France a critiqué le bilan des opérations «Place nette», mise en place par le gouvernement pour lutter contre les trafics de drogue, compte tenu des moyens déployés.
Une stratégie contestée. Ce mardi 14 mai, la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic en France a rendu un rapport sur l’efficacité de l’action gouvernemental pour lutter contre le trafic de drogue.
Lors d’une conférence de presse, les élus ont critiqué le bilan des opérations «Place nette» et «Place nette XXL», mis en place par le gouvernement pour intensifier sa lutte contre les trafics de drogue dans tous les quartiers de France.
En effet, elle a considéré que ces opérations étaient, au regard des moyens considérables déployés, «utiles, mais aux résultats modestes».
Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, respectivement ministre de l’Intérieur et de la Justice, ont été particulièrement mobilisés autour de ces opérations «place Nette», faisant régulièrement des bilans.
Le 7 avril dernier, le locataire de Beauvau annonçait un total de 7.177 personnes interpellées en 6 mois, à la suite de 473 opérations anti-drogues. Des missions qui ont également permis de saisir «3,6 tonnes de drogues, plusieurs centaines d’armes et 11,3 millions d’euros d’avoir criminels saisis».
Frapper les trafiquants au «porte-monnaie»
La commission a insisté sur l'importance de taper les trafiquants au porte-monnaie. Le sénateur Etienne Blanc a rappelé que le chiffre d'affaires du trafic de drogue en France représentait «entre trois et six milliards d'euros» par an.
Sur ce volet, la commission suggère de rendre «systématiques les enquêtes patrimoniales dans toutes les enquêtes».
Elle a proposé en outre que «les commerces de façade» qui servent à blanchir l'argent de la drogue fassent «l'objet de fermetures administratives».