Ce lundi 22 avril à Nantes, les autorités ont présenté le bilan de l’opération «Place nette XXL» débutée il y a trois semaines. Les habitants des quartiers touchés par le trafic de stupéfiants voient un léger changement, mais restent dubitatifs.
87 opérations réalisées, 20 unités de force mobile mobilisées, 63 gardes à vue et plus de 11 kilos de produits saisis. Voici le bilan de l'opération «Place Nette XXL» qui s'est tenue du 2 au 21 avril à Nantes.
Selon le préfet de Loire-Atlantique Fabrice Rigoulet-Roze et le procureur de la République, Renaud Gaudeul, «Place nette» permet notamment de concentrer un grand nombre de personnel sur zone.
«Ce sont des opérations qui ont permis de gêner sur un laps de temps plus long qu'à l'accoutumé, certains points de deal où il est difficile d'agir», a expliqué ce lundi 22 avril Renaud Gaudeul, retenant cette capacité nouvelle, grâce au renfort des CRS, à harceler les points de deal au quotidien.
Alors que trois points de deal ont fermé à Nantes, des habitantes du quartier Bellevue restent dubitatives face à un trafic de stupéfiants plus discret.
«Normalement Place nette, ça veut dire qu'il n'y a plus rien»
«Les dealers sont dérangés, aux aguets, il y a un peu plus de guetteurs... A tout moment, il peut y avoir un dérapage», explique Paulette à CNEWS.
Même son de cloche pour Amandine : «Place nette, ça veut dire qu'à tout moment on peut sortir de chez nous sans être confrontées à des dealers dès qu'on fait 50 mètres. Normalement Place nette, ça veut dire qu'il n'y a plus rien».
Si le préfet Fabrice Rigoulet-Roze a assumé que «Place nette» ne sera pas un «one shot», la promesse a été faite aux habitants des quartiers nantais que les forces de l'ordre resteront sur le terrain.