De nombreuses tentes de migrants sont visibles dans le 4e arrondissement de Paris, malgré les actions de la municipalité pour évacuer les campements. CNEWS est allé à la rencontre des riverains et des réfugiés.
Une situation embarrassante. À Paris, les contrôles de police pour évacuer les camps de migrants se multiplient avant le début des Jeux olympiques. Mais de nombreuses tentes continuent d’être visibles dans la capitale, notamment dans le 4e arrondissement, près de la station de métro Pont Marie. CNEWS a rencontré les habitants du quartier, mais aussi les réfugiés qui vivent dans les campements.
«Chaque jour, nous sommes chassés par les policiers. […] Avec les Jeux olympiques qui arrivent, ils ne veulent pas voir de tentes dans la rue», a expliqué un réfugié au micro de CNEWS, qui s’est livré sur sa situation et celle de ses homologues.
De leur côté, les riverains ont expliqué qu’il était «difficile» d’être les spectateurs de ces évacuations. «Il y a des gens qui vivent dans la pauvreté, ce n’est pas normal», a regretté une habitante du 4e arrondissement de Paris. Un autre riverain a également révélé qu’au vu de la situation des migrants en France, il comprenait les complications qu'ils avaient «pour pouvoir trouver des moyens de s’intégrer et pouvoir travailler un jour».
Un autre habitant a admis que si l’État ne pouvait «pas tout faire», il pouvait «trouver une solution» pour reloger les réfugiés, «même si ce n’est pas à Paris». Il a notamment suggéré que les migrants soient envoyés dans «d’autres villes» en France.
La municipalité multiplie les actions
Au cours des dernières semaines, sur les quais de Seine ou dans les lieux touristiques, les opérations de démantèlement des camps de migrants se sont multipliées.
Précédemment, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus grand squat de France a été évacué. Au total, 250 agents avaient été mobilisés pour cette opération mercredi 17 avril dernier, selon la préfecture du Val-de-Marne. En face, 300 occupants, qui logeaient dans l’entreprise désaffectée depuis plusieurs mois pour certains, avaient quitté les lieux des valises à la main.
Selon le collectif le Revers de la médaille, qui regroupe des associations qui viennent en aide aux personnes précaires qui vivent dans la rue, les sans-abris qui habitent dans des camps de fortune sont démantelés à un rythme très soutenu à l’approche des Jeux olympiques.