À l'approche du mercredi 8 et jeudi 9 mai, beaucoup de parents pourraient être tentés de faire manquer l'école à leurs enfants dans le but de profiter des ponts de mai. Néanmoins, cette idée n'est pas sans risques.
Nombreux sont les parents qui profitent des journées du 8 et 9 mai pour prendre un week-end à rallonge, en posant le vendredi 10 mai. Ainsi, certains d'entre eux pourraient être tentés de faire sécher l'école à leurs enfants, le but étant de se retrouver «en famille» et de jouir de ces quelques jours ensemble.
Bien qu'elle soit séduisante, cette idée n'est pas sans risques et est contraire à la loi. En la matière, les textes sont clairs : officiellement, l'Education nationale ne reconnaît aucune absence pour cause de pont au mois de mai. «L'absentéisme est contrôlé par l'établissement et par l'académie. Il peut être sanctionné», peut-on lire sur le site du Service public.
En d'autres termes, les vacances prises par les parents en dehors des congés scolaires - lesquels sont fixés par le calendrier scolaire national - ne constituent donc pas un motif légitime d'absence.
Par conséquent, les seuls motifs légitimes pour ne pas suivre les cours sont : maladie de l'enfant, maladie transmissible ou contagieuse d'un membre de la famille, réunion solennelle de famille, empêchement résultant de la difficulté accidentelle des communications, absence temporaire des personnes responsables lorsque les enfants les suivent.
Des condamnations pénales possibles en théorie
En théorie, dans la loi, des condamnations pénales et des amendes visant les parents sont prévues.
«Si vous ne justifiez pas l'absence de votre enfant ou si vous en donnez des motifs inexacts, vous risquez une amende de 135 euros. Si ces absences injustifiées compromettent l'éducation de votre enfant, vous risquez 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende», indique le site gouvernemental.
«En cas d’absentéisme répété, le directeur d’école ou le chef d’établissement doit réunir les membres de la communauté éducative afin de proposer des mesures pour y remédier. Un document récapitulant ces mesures est signé avec les personnes responsables de l’élève afin de formaliser cet engagement», ajoute-t-il.
En pratique, aucun établissement français n'a pourtant pris jusqu'ici de telles mesures pour cause de pont, d'après la direction générale de l'enseignement.