Alors que le principal syndicat des contrôleurs aériens a annoncé ce mercredi 24 avril la levée d’un préavis de grève pour jeudi, les vols de dizaines de milliers de passagers resteront néanmoins perturbés. Voici pourquoi.
Une annonce trop tardive. Trois vols sur quatre seront supprimés au départ ou à l'arrivée de Paris-Orly, 55% à Roissy-Charles-de-Gaulle annulés, 65% à Marseille-Provence et 45% sur toutes les autres plateformes de France métropolitaine.
La raison ? Un préavis de grève qui avait été déposé par le principal syndicat des contrôleurs aériens. Pourtant, ce préavis de grève, a été levé ce mercredi par Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), sans que les vols ne puissent être reprogrammés à temps, le délai étant trop court.
«Malgré la levée de ce préavis, l’aboutissement tardif des négociations avec le SNCTA et la nécessité de finaliser les discussions avec les autres organisations syndicales ne permettront pas d’éviter des perturbations» jeudi, a précisé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) dans un communiqué. Elle a également appelé «les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol».
Levée d’un deuxième préavis de grève pour l’Ascension
Dans le détail, la compagnie Transavia du groupe Air France-KLM, a annoncé l’annulation de 198 vols jeudi, tandis qu'Air France a prévu de mettre à jour son programme dans la journée de mercredi, mais prévenu que «des annulations importantes et des retards [étaient] à prévoir», promettant de prévenir individuellement ses clients concernés.
Pour rappel, la SNCTA protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français, et promettait une «mobilisation record» pour jeudi, malgré l'engagement à ne pas faire grève pour des raisons salariales dans le cadre d'une «trêve olympique» annoncée en septembre dernier.
L'accord avec le principal syndicat constitue «un pas en avant important dans la réforme du contrôle aérien en France, qui était souhaité par les compagnies aériennes» dans un contexte de croissance du trafic, a déclaré Patrice Vergriete, ministre délégué chargé des Transports, qui a aussi affirmé que le SNCTA avait renoncé à un deuxième préavis, pendant le week-end à rallonge de l'Ascension les 9, 10 et 11 mai.