Ciblés par une réforme des services de la navigation aérienne, les contrôleurs aériens demandent une augmentation des salaires à hauteur de 5,04 % par an, afin de «compenser les efforts de productivité» qui leur sont demandés. L’occasion de faire le point sur leur rémunération.
Ils détiennent un rôle central dans la sécurité du transport aérien, mais manifestent depuis un certain temps leur mécontentement face aux réformes envisagées concernant les services de la navigation aérienne. Les contrôleurs aériens sont ceux qui donnent des instructions et des autorisations aux différents équipages. Sans eux, la fluidité du trafic serait bien loin de celle que nous connaissons.
Pourtant, ces aiguilleurs du ciel ont menacé à plusieurs reprises de faire grève, impactant par conséquent grandement le trafic aérien des différents aéroports français. Leur objectif : montrer que leur activité est déterminante dans le bon fonctionnement des vols et demander une meilleure reconnaissance par rapport aux charges qui leur sont demandées.
Les différents syndicats des contrôleurs aériens réclament ainsi une augmentation des salaires à hauteur de 5,04 % par an, de l’année 2025 à 2027, qui s’appliquerait aux différents échelons de ce métier.
Un salaire qui évolue selon l’ancienneté et les échelons
Selon le site emploi-collectivites.fr, la grille indiciaire du métier de contrôleur aérien se divise en quatre catégories : ingénieur en chef du contrôle de la navigation aérienne, ingénieur divisionnaire du contrôle de la navigation aérienne de classe normale, ingénieur stagiaire du contrôle de la navigation aérienne et élève ingénieur du contrôle de la navigation aérienne.
Tout d’abord, un élève ingénieur du contrôle de la navigation aérienne gagne 1.604,83 euros brut par mois. Un montant qui augmente à 1.673,75 euros pour les ingénieurs stagiaires. Puis, en intégrant pleinement l’activité professionnelle, la rémunération commence à 1.944,50 euros et peut aller jusqu’à 2.840,44 euros.
Arrivent ensuite les contrôleurs aériens dits «divisionnaires», qui peuvent débuter à 2.047,88 euros, puis monter jusqu’à 4.110,52 euros brut par mois. Puis, en fin de carrière, les contrôleurs disposant du grade d’ingénieur en chef peuvent, quant à eux, obtenir un salaire pouvant aller de 3.199,81 euros à 4.809,56 euros.
Aussi, des primes peuvent d’ajouter à ces rémunérations, qui peuvent parfois représenter la moitié de leurs revenus. Il existe notamment les primes liées aux fonctions exercées, à l’ancienneté et à l’expérience professionnelle, ainsi qu’à la détention de la licence européenne de contrôle et enfin aux compétences techniques. Cumulés, ces primes peuvent donner un salaire final pouvant monter jusqu’à 8.000 euros brut par mois.