Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Copenhague a démontré un lien entre le tabagisme et le développement de la graisse abdominale. Cette dernière peut entraîner des maladies cardiovasculaires et du diabète.
C'est une croyance populaire qui est aujourd'hui discréditée. Selon une étude menée au sein de l'Université de Copenhague, l'initiation au tabagisme ou la consommation de tabac à long terme participe à la formation de la graisse abdominale. Des résultats qui contredisent une croyance populaire selon laquelle fumer permettrait de ne pas prendre de poids.
«Notre étude a démontré que fumer amène à une élévation significative de la graisse abdominale», a déclaré Germán Carrasquilla, chercheur participant à l'étude, à la BBC. «Plus précisément, le type de graisse qui augmente le plus est celle viscérale, située profondément dans l'abdomen».
En effet, la graisse viscérale entoure plusieurs organes, comme le pancréas, le foie, les intestins et les reins. Plusieurs études ont montré que cet excès de tissus adipeux augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de démence, selon les chercheurs d'une université australienne. La principale raison est le caractère inflammatoire de cette graisse abdominale qui, à long terme, a un impact sur le métabolisme et la sécrétion d'insuline.
Les résultats de ces recherches tendent ainsi à prouver que les fumeurs disposent d’une substance «d'une adiposité abdominale plus élevée». De même, les conclusions suggèrent que «la répartition de la graisse corporelle peut influencer la lourdeur du tabagisme, indépendamment de l'indice de masse corporelle (IMC)». Une étude qui pourrait s'adresser aux quelque 12 millions de Français qui se déclarent fumeurs quotidiennement.
Les chercheurs soutiennent enfin que «les efforts de santé publique visant à prévenir et à réduire le tabagisme peuvent également contribuer à réduire la graisse abdominale et le risque de maladies chroniques associées». En 2023, une étude de l'Inserm a montré que 17% des Français étaient obèses, deux fois plus qu'en 1997.