Gabriel Attal va recevoir à Matignon ce mercredi après-midi le proviseur démissionnaire de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris. Le chef d'établissement avait été menacé de mort sur internet, après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile.
Dans l'après-midi du mercredi 27 mars, le Premier ministre Gabriel Attal reçoit à Matignon le proviseur de l'établissement scolaire Maurice-Ravel à Paris. Le directeur du lycée situé dans le 20e arrondissement a fait l'objet de menaces de mort sur internet, après une altercation survenue en le 28 février, avec une élève à qui il avait demandait de retirer son voile.
Un mois après l'incident, le proviseur a annoncé quitter ses fonctions mardi 26 mars. Le message envoyé aux enseignants, élèves et parents fait état de «raisons de sécurité», tandis le rectorat évoque «des convenances personnelles», et un «départ anticipé» en retraite «au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines».
«Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, accompagné et soutenu par les services du rectorat, a quitté son poste pour convenances personnelles. Un nouveau proviseur a pris ses fonctions au sein de l’établissement le 25 mars», peut-on lire dans le message du rectorat.
Un jeune homme jugé en avril
Le 28 février, le chef d'établissement avait «rappelé à trois élèves leur obligation de retirer leur voile» dans l'enceinte de l'établissement, selon le parquet. «L'une d'elles, majeure et scolarisée en BTS», avait «ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation», d'après la même source. L'élève de BTS avait, elle, déclaré avoir été «tapée violemment au bras» par le proviseur.
Des menaces de mort à l'encontre du proviseur avaient ensuite été proférées sur Internet. La ministre de l'Éducation Nicole Belloubet s'était rendue début mars au lycée Ravel pour soutenir le proviseur, et avait déploré des «attaques inacceptables».
Un jeune homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a été interpellé dans cette affaire. Il doit être jugé le 23 avril à Paris pour avoir menacé de mort sur Internet le proviseur. Un autre homme, interpellé mi-mars à Trouville (Calvados) et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête, a été remis en liberté.