Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé ce mercredi 27 mars qu’il avait pour ligne rouge «de ne pas augmenter les impôts des classes moyennes des Français». Mais qui est considéré comme appartenant à la classe moyenne ? Et combien faut-il gagner pour en faire partie ?
Invité du 20h de TF1 ce mercredi soir, le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé avoir deux lignes rouges concernant les taxes, dont celle de «ne pas augmenter les impôts des classes moyennes des Français qui travaillent».
Cette déclaration s'inscrit dans la continuité de la volonté d'Emmanuel Macron qui avait annoncé son intention de poursuivre une politique de baisse de la fiscalité des classes moyennes en 2023, prévoyant 2 milliards d’euros de baisse d’impôts d’ici à 2027.
«On doit poursuivre une trajectoire de baisse de fiscalité sur nos classes moyennes pour redonner de la crédibilité au travail», avait argué le pensionnaire de l'Elysée dans l'Opinion en juin dernier. «La fiscalisation des revenus des classes moyennes est trop importante et s'accélère trop vite. Elle écrase les gains de pouvoir d'achat entre 1.500 et 2.500 euros», avait-il précisé.
Un français sur deux gagne moins de 2.012 euros net par mois
En France, la notion de classe moyenne, bien que couramment utilisée, ne fait pas l’objet d’une définition précise. Elle regroupe une large part de la population située au centre de l’échelle sociale qui est parfois utilisée comme indicateur pour estimer les évolutions économiques et sociales du pays. Par convention, il s'agit des ménages dont le niveau de vie est compris entre les deux-tiers et le double du niveau de vie médian. Deux français sur trois appartiendraient à la classe moyenne.
En 2021, selon l'Insee, la moitié des salariés du secteur privé percevait moins de 2.012 euros net par mois en équivalent temps plein (EQTP). Ce salaire net médian était inférieur de 20,3% au salaire moyen, ce qui traduisait une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution. Environ 80% des salariés avaient un salaire net mensuel compris entre le Smic (1.258 euros fin 2021) et 3.200 euros.
«trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre»
Selon ses propres termes, Emmanuel Macron s’adressait à la tranche de la population située entre 1.500 et 2.500 euros de salaire mensuel, c'est-à-dire à partir de l'entrée dans la première tranche d’imposition. Une personne célibataire peut être imposable environ à partir de 1.600 euros par mois. A partir de 2.500 euros, cette catégorie n'a, sauf exception, également plus le droit à aucune aide.
Ainsi, selon le chef de l’Etat, la baisse de la fiscalité concernera les Français qu'il considère comme étant dans la classe moyenne et qui sont «trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre». Quant à savoir quand ces baisses d'impôts pourraient intervenir ? «Quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat, dans cette mandature», avait répondu Emmanuel Macron sans plus de détails.