Emmanuel Macron a confié ce lundi 25 mars lors d’un déplacement en Guyane que la branche afghane «El-K» du groupe État islamique, suspectée de l’attentat commis à Moscou (Russie) vendredi, avait déjà visé à plusieurs reprises la France ces derniers mois.
Une confidence inquiétante à quatre mois des JO 2024 en France. En déplacement en Guyane jusqu’à mardi, Emmanuel Macron a révélé lundi dès son arrivée dans la région que la France a déjà été ciblée par la branche afghane «EI-K» du groupe État islamique au Khorasan ces derniers mois. Pour rappel, cette organisation a revendiqué l’attentat perpétré à Moscou (Russie) vendredi, dont le bilan actuel est d’au moins 147 morts.
«La Russie a été touchée par une attaque terroriste islamiste que nous avons malheureusement connu ces dernières années. Nous savons combien ceci blesse un pays et une nation en profondeur. Cet attentat a été revendiqué par l’État islamique et les informations dont nous disposons indique que c’est une entité de l’État islamique qui a fomenté cet attentat et l’a mis à exécution», a d’abord rappelé le chef de l’État.
EN DIRECT | Déclaration du Président @EmmanuelMacron à son arrivée en Guyane. https://t.co/rV7hkA5dn4
— Élysée (@Elysee) March 25, 2024
Il a ensuite commenté le durcissement des mesures de sécurité mises en place dans notre pays par le gouvernement en réaction à la menace terroriste grandissante pesant sur l’Hexagone.
«Une décision a été prise hier lors du conseil de défense que j’ai tenu avant de quitter l’Hexagone. Il s’agissait de prendre acte que ce groupe particulier impliqué dans cet attentat avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol. Compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par mesure de précaution, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate. Nous l’avions réduite en début d’année, après une première hausse liée aux attentats d’Arras», a affirmé Emmanuel Macron.
Des mesures concrètes annoncées en début d’après-midi
Ce dimanche soir, le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé sur X que l’exécutif français a pris la décision de rehausser la posture Vigipirate à son niveau maximal, à savoir «urgence attentat».
À la suite de l’attentat de Moscou, un Conseil de Défense et de Sécurité nationale a été réuni ce soir à l’Elysée par le Président de la République.
Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’état islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de…— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 24, 2024
Ce lundi, une réunion organisée par le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) a été planifiée à 12h en réaction à l’annonce faite la veille par le Premier ministre, selon le service police-justice de CNEWS. D’après cette source, elle devrait permettre «de décliner les mesures spécifiques qui vont s’adresser à certains secteurs et prendre des précautions supplémentaires pour certains événements».
L’accusation russe d’une attaque ukrainienne jugée «cynique» par Emmanuel Macron
Un temps évoqué par Vladimir Poutine, la piste d’une attaque ukrainienne justifiant l’attentat commis à Moscou vendredi a pris du plomb dans l’aile. Les différents rapports des services de renseignement, en France comme à l’étranger, ont pointé la responsabilité de la branche afghane «El-K» du groupe Daesh. Cette dernière a d’ailleurs revendiqué publiquement ces dernières heures l’attaque menée vendredi.
«Il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation, mais être exigeants et efficaces. C'est dans cet esprit que nous avançons et j'espère que la Russie fera de même. Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants d'utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l'Ukraine», a assuré Emmanuel Macron en Guyane.