Le Parti animaliste tient son premier meeting de campagne pour les européennes ce samedi 23 mars à Montpellier (Hérault). Après avoir créé la surprise en 2019, la liste espère atteindre 5% des voix et envoyer des députés au Parlement le 9 juin prochain.
«Notre objectif est clairement d’atteindre les 5%». Ce samedi 23 mars, le Parti animaliste lance sa campagne des européennes par un meeting organisé à Montpellier (Hérault). C’est la deuxième fois que le parti se lance dans cette course. En 2019, il avait d’ailleurs surpris en obtenant 2,17% des voix. Depuis, celui-ci a continué à grandir, tentant de s’inviter à la présidentielle, et présentant même des candidats aux législatives.
«En 2019, nous avions peu de moyens, on était pas connus et on a tout de même créé la surprise en réunissant un demi-million de voix, raconte à CNEWS, Eddine Ariztegui, deuxième sur la liste du Parti animaliste, et également conseiller municipal à Montpellier. Cela a eu un impact sur la politique en matière de condition animale».
Fort de ses récentes expériences électorales, le Parti animaliste va, «pour la première fois de son histoire», pouvoir «financer l’intégralité de ses professions de foi». Un atout non-négligeable pour tenter de faire une entrée fracassante au Parlement européen. «Nous comptons créer la surprise», a indiqué Eddine Ariztegui.
«Humains, animaux et environnement»
Au cours de cette campagne, le Parti animaliste cherchera à défendre sa ligne, mettant en avant la condition animale, sous différents angles, mais pas que. «Nous sommes un parti qui s’intéresse aux humains, aux animaux, mais aussi à l’environnement», indique Eddine Ariztegui.
Ainsi, dans son programme, le parti lutte pour l’interdiction du glyphosate, mais aussi en faveur de la baisse «de 70% de l’utilisation des antibiotiques dans l’élevage». «Cela génère des souches multirésistantes», alerte le candidat.
Aider les agriculteurs
Alors que la colère des agriculteurs a animé l’actualité ces derniers mois, le Parti animaliste propose, pour aider le secteur, de «racheter les dettes des éleveurs s’ils se reconvertissent dans la production de protéines végétales».
Il défend également la «réduction de 50% de la production et de la consommation de produits d’origine animale», mais aussi la suppression des subventions en faveur de l’élevage intensifs, au profit du «financement, à hauteur de 500 millions d’euros, des recherches alternatives à l’expérimentation animale».
Le thème de la «violence» au cœur de la campagne
Eddine Ariztegui a insisté sur la nécessité de lutter contre la hausse de la violence dans la société. «Plus une société est violente envers les animaux, plus elle l’est envers les humains», a-t-il estimé.
Ainsi, le Parti animaliste propose un renforcement de «l’enseignement des plus jeunes», mais aussi «des professionnels» afin «d’améliorer les pratiques et les diagnostics» en cas de violence animale.
Au cours de sa campagne, le Parti animaliste effectuera quatre meetings et une série de déplacements à la rencontre de «l’électorat qui vote pour les animaux».