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JO 2024 : Hôpital, police, transports… Voici les primes qui seront versées pour chaque secteur

Plusieurs syndicats dénoncent l’absence de compensation financière ou d’aménagement des conditions de travail de certains salariés concernés par les JO. [Dimitar DILKOFF / AFP]

Les Jeux olympiques de Paris 2024 demandent un déploiement d'effectifs important, et pour encourager les travailleurs qui seront particulièrement mobilisés pendant l'événement, certains secteurs ont mis en place des primes spécifiques.

Des coups de pouce pour éviter à tout prix de gâcher la fête avec des grèves en pagaille. C’est en tout cas la menace portée encore récemment par plusieurs syndicats qui avaient dénoncé l’absence de compensation financière ou d’aménagement des conditions de travail de certains salariés concernés par les JO.

Pourtant, des primes sont bien prévues pour quelques secteurs, comme l'indiquent plusieurs textes publiés le 23 juin dernier, bien que certains montants restent encore incertains.

Jusqu'à 500 euros proposés par La SNCF

La SNCF propose aux salariés mobilisés une prime de 50 euros brut par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire, selon la période où ils posent leurs congés.

Le montant maximal de primes cumulées étant fixé à 1.500 euros, les syndicats restent sceptiques quant à ce chiffre, difficilement atteignable selon eux, et réservé, disent-ils à une petite minorité. De nouvelles négociations devraient avoir lieu à la fin du mois de mai, après une journée de grève particulièrement attendue le 21 mai.

Jusqu'à 2.500 euros pour les conducteurs de la RATP

A la RATP, des négociations concernant les conducteurs du métro et du RER se sont achevées avec une proposition de prime de 1.600 euros pour les agents qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre, ont annoncé les syndicats et la direction.

Cette prime sera complétée par une prime «événement exceptionnel» de 44,10 euros par jour travaillé sur 12 lignes de métro et les RER A et B pendant les périodes de compétition des Jeux olympiques et paralympiques, ce qui pourrait amener quelques agents de conduite à toucher 2.500 euros au total. Ce dispositif concerne 2.000 agents sur les 30.000 qui seront amenés à travailler pendant les Jeux.

En moyenne, les agents de la Régie qui travailleront pendant les Jeux (en incluant agents de station, ouvriers de maintenance, conducteurs de bus...) toucheront une prime de 1.000 euros, a également indiqué la RATP.

des primes pour caler ses congés à L’hôpital public

L’Assistance publique-hôpitaux de Paris, a promis d’octroyer des primes aux agents de 80 services qui «renonceront» à leurs vacances. Cependant, les montants et «conditions restrictives» hérissent les syndicats qui ont jugé ces primes «insuffisantes» et discriminatoires».

Elles s’élèvent à 800 euros bruts par semaine pour les salariés en catégorie C et à 2.500 euros bruts pour les médecins. De ce fait, 2.000 euros pour les agents de tous services sont donc réclamés par la CGT, FO, l’Unsa et la CFCT.

Jusqu'à 1.900 euros pour les policiers et gendarmes

Le 30 janvier dernier, Gérald Darmanin avait annoncé une prime allant jusqu’à 1.900 euros, pour les policiers et gendarmes travaillant en Île-de-France. Toutefois, du côté municipal, rien n’est encore fait, «des actions vont être menées dans certaines grandes villes […] si les choses n’évoluent pas», a assuré Stéphane Poupeau (SNSP).


Un montant qui est désormais officiel, puisqu'elle a été confirmée dans un courrier co-signé par le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

D’autre part, dans la capitale, des primes allant de 600 à 1.900 euros ont été proposées aux agents municipaux de la jeunesse, de la propreté et de la police municipale. Mais cela dépend de leur degré d’implication pendant la période des Jeux, comme l’a confirmé la mairie de Paris.

Jusqu'à 1.900 euros pour les éboueurs de la capitale

La Ville de Paris a publié un communiqué le 15 mai, confirmant une gratification pour les éboueurs de la capitale durant les Jeux olympiques, allant de 600 euros à 1.900 euros en fonction du degré d'intensification de la charge de travail à l'occasion de la «préparation, l'organisation et/ou la participation au déroulement» des JO, est-il écrit.

Cela fait suite à une journée de dialogue ayant eu lieu avec les syndicats la veille, qui a permis de lever un préavis de grève qui courait sur six journées de mai : les 14, 15, 16, 22, 23 et 24 mai, puis du 1er juillet au 8 septembre.

Des primes en négociation pour les agents de La tour Eiffel

La reprise du mouvement social «dépendra de l’issue de la négociation […] tout est possible», a assuré Stéphane Dieu, délégué CGT, en parlant des agents de la tour Eiffel. En effet, une grève avait été suspendue, car la mairie avait «accepté une négociation», concernant les primes.

«Si on arrive sur un constat de désaccord, c’est une option qui reste sur la table», même si «personne, ni nous, ni la Ville, ni la France, n’a intérêt à ça», a-t-il ajouté. Les montants n’ont donc pas encore été évoqués pour l’instant.

Une «trêve olympique» pour l’aviation civile

Le syndicat SNCTA, qui représente 60% des voix chez les contrôleurs, a adopté en septembre le principe d’une «trêve olympique».

Négociée avec la direction générale de l’aviation civile, elle reste à être conditionnée par «une augmentation indemnitaire» ainsi que de nouvelles discussions salariales après les JO.

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