Le secrétaire national du Parti communiste français et député du Nord, Fabien Roussel, a annoncé ce dimanche sur CNEWS et Europe 1 qu'il votera contre le plan de soutien pour l'Ukraine, si celui-ci reprend les termes du traité signé par Emmanuel Macron avec le président Volodymyr Zelensky.
Alors que les députés doivent voter le plan de soutien de la France à l'Ukraine, après la signature d'un traité bilatéral par Emmanuel Macron en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Fabien Roussel a annoncé sur CNEWS qu'il votera contre ce plan, en l'état, qu'il juge «dangereux pour la paix en Europe».
«La question est de savoir ce sur quoi on va voter. Si c'est sur le discours du Premier ministre, et que ce discours reprend les éléments qu'il y a dans le traité qu'Emmanuel Macron a signé avec Volodymyr Zelensky, nous voterons contre», a prévenu le secrétaire national du Parti communiste français.
Ukraine dans l'OTAN et soutien militaire sans limite
Et pour cause, selon le député, cet accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l'Ukraine, qui prévoit notamment des négociations pour faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN, où encore un soutien militaire «sans limite», serait dangereux pour la sécurité des pays membres, dont la France, mais aussi pour la paix en Europe.
«Le traité dit notamment que l'Ukraine doit entrer dans l'OTAN, c'est une provocation et une bêtise. Et d'ailleurs l'Ukraine ne rentrera jamais dans l'OTAN, parce que cela fera partie des discussions, et c'est l'un des points durs posés par Vladimir Poutine. L'Ukraine ne rentrera pas dans l'OTAN, c'est une ineptie», a-t-il justifié.
«Par ailleurs, il est écrit dans ce traité que nous apporterons un soutien militaire sans limite à l'Ukraine. Nous ce que nous disons, et ce que nous avons voté, ce que j'ai voté, c'est une résolution pour aider l'Ukraine, mais aujourd'hui nous franchissons un cap dangereux pour l'avenir de l'Europe et pour la paix en Europe. Nous sommes à l'aube d'une escalade militaire dangereuse et nous ne voulons pas assassiner la paix», a conclu Fabien Roussel.