Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a estimé ce mercredi 21 février qu’il fallait rejeter les demandes d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN formulées par l’Ukraine en 2022.
Une prise de position qui tranche avec le reste de l’échiquier politique. Le chef de file du PCF Fabien Roussel s’est positionné ce mercredi contre les requêtes formulées par l'Ukraine en 2022 pour rejoindre l’OTAN et l’Union européenne.
Pour justifier son opinion, il s’est appuyé sur la nécessité de jouer la carte diplomatique afin d'apaiser les tensions entre la Russie et l’Ukraine. «Tout doit être fait pour empêcher cette escalade guerrière», a estimé ce dernier.
Fabien Roussel a néanmoins souligné que la France et l'Union européenne «ont raison d'aider un pays qui est envahi». Il a néanmoins nuancé son propos en réaffirmant sa volonté première visant à user de la diplomatie mondiale pour mettre fin au conflit.
«Je souhaite que nous coalisions les diplomaties pour peser sur des négociations politiques et mettre sur la table, très concrètement, le retrait des troupes russes, ainsi que le statut de neutralité pour l'Ukraine», a assuré le secrétaire national du PCF.
«Si Donald Trump est réélu, comment nous assurerons notre propre sécurité collective ?»
Plus largement, Fabien Roussel s’est inquiété de la relation risquée entretenue par la France avec l’OTAN, notamment avec la menace qui pèse autour d’une potentielle élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en fin d’année. L’ex-président américain a menacé, en cas d’élection au poste suprême, de ne plus garantir la protection des pays de l'OTAN face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
«Nous voyons combien se mettre sous le parapluie de l'OTAN est lourd de dangers. Demain, si Donald Trump est réélu, comment nous assurerons notre propre sécurité collective ?», a affirmé le député du Nord.
L’été dernier, Fabien Roussel avait déjà milité dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, pour «la négociation d’un statut de neutralité pour l'Ukraine dans le cadre d’une protection internationale sous l'égide de l'ONU, en contrepartie duquel l'Ukraine renoncerait à rejoindre l'OTAN».