Une campagne d'affichage contre l'antisémitisme s'est tenue à Paris dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 février, à l'initiative du collectif «Nous Vivrons».
Une action menée à moins d'un mois de la semaine d'éducation contre le racisme et l'antisémitisme. À l'appel du collectif Nous Vivrons, des dizaines de personnes se sont réunies la nuit dernière afin de coller des affiches contre l'antisémitisme dans la capitale.
Cette campagne a pour objectif de déconstruire les «stéréotypes antisémites les plus populaires. Ceux qui, banalisés, s'inscrivent durablement dans les consciences, attisent la haine des juifs, et excitent la bête antisémite», a indiqué Sarah Aizenman, membre du collectif, présente lors de l'opération.
«On dit que les juifs sont partout»
Les affiches portent plusieurs messages tels que «On dit que les juifs sont partout et vous ? Il y a 400.000 juifs en France sur 68 millions d'habitants», ou encore «Les juifs sont riches et vous ? 15% des juifs français vivent sous le seuil de pauvreté comme 14,5% de tous les Français».
Campagne de lutte contre l’antisémitisme : Et vous, où en êtes vous avec l’antisémitisme ?
Alors que l’importation du conflit au Proche-Orient a entraîné une augmentation de 1000% des actes antisémites en France en 2023, le Collectif « Nous Vivrons » lance une campagne de… pic.twitter.com/d9wL6SKmta— Collectif Nous Vivrons (@nous_vivrons) February 27, 2024
Les messages apposés sur des murs proches d'université, et des quartiers généraux parisiens du RN et de LFI, ont d'ailleurs repris la typologie et les codes graphiques de la dernière campagne d'affichage des Insoumis, qui avaient choisis la provocation pour inciter la population à se rendre aux urnes.
Messages et visuels avaient indigné, notamment la fédération de golfe qui s'était dite attaquée sur l'un d'eux, après la phrase «Les racistes votent... les riches votent... les golfeurs votent...», présente sur l'une des planches.
«C'est quand même insensé que l'on soit obligés de placarder ces affiches la nuit, vers 1h du matin, cachés avec des casquettes et une protection qui nous accompagne, parce que c'est dangereux en 2024, en France, de crier à l'antisémitisme», s'est indignée une autre militante présente la nuit dernière à l'opération de sensibilisation.