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«Elles jonchent les rues par dizaines» : les bouteilles de protoxyde d'azote pullulent dans le quartier des Champs-Élysées

Détourné de son usage initial, le protoxyde d’azote est très prisé des jeunes pour ses effets euphorisants et son prix accessible. Dans les beaux quartiers parisiens, il n’est pas rare de voir des bombonnes vides jetées par terre.

Un véritable fléau. «L’usage détourné du protoxyde d’azote est un phénomène identifié depuis plusieurs décennies notamment dans le milieu festif», a alerté le gouvernement sur son site internet. 

Non loin des beaux quartiers parisiens, dans les poubelles, et même dans les caniveaux, des bonbonnes de protoxyde d'azote sont laissées à l'abandon. Des cartouches rapidement repérées par les résidents. 

«J'en vois pas mal dans le quartier, surtout lundi matin parce qu'il y a eu une grosse consommation manifestement pendant le week-end», raconte l’un d’entre eux au micro de CNEWS. 

«Au début, je voyais des petites cartouches de CO2, ça, c'était il y a deux ans et maintenant, on voit vraiment des grosses bonbonnes de couleur bleue», témoigne un deuxième. «Elles jonchent les rues par dizaines», abonde une riveraine.

Aussi connu sous le nom de gaz hilarant ou «proto», le protoxyde d’azote se trouve sous la forme de cartouches (pour les usages alimentaires) ou de bonbonnes dans les commerces de proximité (épiceries) et en ligne. 

Appel à la réglementation 

«L'année dernière, je n'avais pas forcément de clients qui m'en demandaient, maintenant ça revient», a raconté un épicier. 

Ce fléau pousse les observateurs à réclamer un encadrement plus strict. Pour Jeanne d’Hauteserre, maire du 8e arrondissement, l'objectif est de réglementer la détention et le transport du produit dans la capitale.  

«Nous avons déposé un vœu au Conseil de Paris, qui a été adopté à l’unanimité, pour interdire la détention de ce produit», a ainsi annoncé l’édile sur RMC.

Un sujet qu'elle abordera lors de sa rencontre avec le ministre de l'Intérieur prévue cette semaine. En effet, malgré les risques, la consommation de protoxyde d’azote ne cesse de grimper.

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