Avec 267 votes pour et 50 contre, le Sénat a approuvé ce mercredi 28 février l'entrée dans la Constitution de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Une nouvelle qui fait largement réagir la classe politique française.
Une nouvelle étape de franchie. Ce mercredi 28 février, le Sénat a approuvé l'entrée dans la Constitution française du droit à l'interruption volontaire de grossesse. Un vote qui a entraîné de nombreuses réactions de la part de la sphère politique.
Fervent soutien de ce projet de loi, la cheffe de file des Insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, qui milite depuis 2022 pour l'inscription de ce droit dans la Constitution, n'a pas caché sa joie. Sur X, l'élue a déclaré : «Le dernier verrou a sauté. La France va devenir le premier État au monde à garantir le droit à l’avortement. Nous écrivons l’Histoire».
VICTOIRE ! Le Sénat vote l’inscription de l’IVG dans la Constitution.
Le dernier verrou a sauté. La France va devenir le premier État au monde à garantir le droit à l’avortement.
Nous écrivons l’Histoire— Mathilde Panot (@MathildePanot) February 28, 2024
Une allégresse partagée par ses camarades de la France insoumise. Le député Damien Baudet, a tenu à féliciter Mathilde Panot pour son travail et son engagement dans cette lutte pour l'inscription.
Tout comme Sylvie Ferrer qui a écrit : «Un long chemin depuis la proposition de loi de la présidente Mathilde Panot en novembre 2022. Loi Panot».
Pour la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel, qui a voté en faveur de cette inscription, il s'agit d'une «victoire féministe historique».
VICTOIRE !
Le Sénat vient d’adopter le projet d’inscription de l’#IVGDansLaConstitution.
Nous nous réjouissons de l’adoption de ce texte historique pour les droits des femmes. pic.twitter.com/imxPGNlfK5— Parti socialiste (@partisocialiste) February 28, 2024
De son côté, le Parti socialiste a déclaré : «Nous nous réjouissons de l’adoption de ce texte historique pour les droits des femmes.»
La majorité en liesse
Très en faveur de cette inscription de l'IVG dans la Constitution, la ministre chargée de l'égalité entre les Femmes et les Hommes, Aurore Bergé, s'est montrée réjouis de ce vote du Sénat. «Pour nos mères. Pour nos filles. On y est ! Le Sénat a dit oui ! Rendez-vous lundi au Congrès pour inscrire l'IVG dans notre Constitution !»
Pour nos mères.
Pour nos filles.
On y est ! Le Sénat a dit oui !
Rendez-vous lundi au Congrès pour inscrire l'IVG dans notre Constitution ! #IVGdansLaConstitution pic.twitter.com/lZOQqO1fDZ— Aurore Bergé (@auroreberge) February 28, 2024
Le député de la majorité, Karl Olive, s'est également réjoui de ce vote, rappelant que : «La France sera le premier pays du monde à protéger ainsi le droit des femmes à disposer de leur corps.»
Même son de cloche de la part de la Ministre chargée des Personnes handicapées et des Personnes âgées,Fadila Khattabi, qui a déclaré, «c’est un moment historique pour toutes les femmes, pour tous les Français. Le combat de Simone Veil continue ! Tellement fière d’appartenir à la majorité qui aura permis ce progrès inestimable.»
La droite reste plus partagée
Si la Nupes et la majorité se réjouissent de ce vote du Sénat en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution, la droite reste de son côté très silencieuse et divisée.
La constitutionnalisation de l’IVG n’améliorera concrètement la vie d’aucune femme en France.
Avec constance et cohérence, comme en 2023, j’ai voté contre le projet de loi de constitutionnalisation de l’IVG.
La constitution n’est pas un catalogue des droits sociaux et… pic.twitter.com/klXsOJnBj1— Laurence Garnier (@LGarnier44) February 28, 2024
Si le sénateur LR, Cédric Perrin, s'est dit «fier de cette décision historique, un demi-siècle après la loi Veil», il n'en est rien pour la sénatrice Laurence Garnier. De son côté, l'élue a estimé que cette «constitutionnalisation de l’IVG n’améliorera concrètement la vie d’aucune femme en France.»
Le groupe Les Républicains du Sénat est celui qui compte le plus de vote en défaveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Sur les 50 ayants voter contre, 41 sont issus de ce groupe, parmi lesquels leur chef de file, Bruno Retailleau, qui pour le moment garde le silence.