La présidence du Sénat a indiqué qu'une procédure disciplinaire avait été engagée à l'encontre d'une secrétaire médicale mise en cause dans une affaire de possible chantage à la sextape à la chambre haute, réfutant par ailleurs tout «lien» entre ces accusations et le licenciement d'un médecin.
Un scandale au sein du palais du Luxembourg. La présidence du Sénat a annoncé lundi par voie de communiqué qu’une procédure disciplinaire avait été engagée à l'encontre d'une secrétaire médicale. Cette dernière est mise en cause dans une possible affaire de chantage à la sextape.
«Une enquête judiciaire est en cours. Le Sénat lui apportera son plein concours s'il était saisi», a affirmé l'institution présidée par Gérard Larcher, revenant sur cette affaire rendue publique par un article du Canard enchaîné du 7 février.
L'hebdomadaire évoquait l'existence d'une sextape impliquant «un sénateur» et qui serait devenue «un moyen de pression» pour une assistante médicale dans le cadre de ses fonctions. Une vidéo compromettante que l'ex-médecin de la chambre haute El Hassan Lmahdi, licencié le 15 février, a indiqué avoir visionné et signalé à l'administration du Sénat.
Ce dernier a estimé à plusieurs reprises ces derniers jours, dans la presse et dans une lettre aux sénateurs, que son licenciement était précisément dû au signalement de ce chantage à la sextape.
Un licenciement indépendant de l’affaire de la sextape
«Une procédure disciplinaire a été engagée à l'encontre de la secrétaire mise en cause par le médecin dans le cadre de l'enquête administrative en cours sur les dysfonctionnements du cabinet médical», a indiqué la présidence du Sénat. Mais «le licenciement du médecin du Sénat est totalement dépourvu de lien avec les enregistrements qu'il affirme détenir et dont il a largement révélé le contenu», a-t-elle insisté.
La secrétaire a expliqué que le médecin exerçait, «sans en informer sa hiérarchie, une activité professionnelle parallèle» de «médecin agréé délivrant des certificats d'aptitudes ferroviaires dans l'intérêt d'une société commerciale». Cette activité aurait «compromis le bon fonctionnement du cabinet médical» et fait naître, toujours selon la présidence de la Haute assemblée, «une situation conflictuelle» à l'origine de son licenciement.
Une enquête a été ouverte à Paris après un signalement de Gérars Larcher, portant «sur une potentielle sextape utilisée à des fins de chantage» au sein du Palais du Luxembourg, a indiqué le parquet jeudi dernier. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes de la police judiciaire parisienne.