Ce mardi 20 février, les syndicats agricoles majoritaires, FNSEA et Jeunes Agriculteurs, doivent être reçus par Emmanuel Macron à l'Elysée, afin d'échanger sur la crise agricole que traverse la France.
Dans le monde agricole, la colère couve toujours. Alors que des manifestations d'agriculteurs ont encore eu lieu ce lundi, notamment à Dunkerque et à Marseille, Emmanuel Macron doit recevoir ce mardi 20 février les syndicats agricoles majoritaires, dans une volonté d'apaisement à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture.
Les Jeunes agriculteurs et la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) sont attendus à l'Elysée et notamment leurs présidents respectifs : Arnaud Gaillot et Arnaud Rousseau. Lundi, sur Europe 1 et CNEWS, ce dernier a dit vouloir faire part à Emmanuel Macron de «la nécessité» de ne «pas prendre de demi-mesures».
«Il faut y aller à fond, il faut y aller profondément, il faut y aller dans la durée parce que l'attente est tellement forte que si la réponse n'était pas au rendez-vous, derrière, on ouvre une période d'incertitude majeure qui serait finalement contreproductive pour le gouvernement», a-t-il prévenu.
«La colère est toujours là»
«Ce n'est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations que le sujet est terminé» et, puisque «la colère est toujours là», Emmanuel Macron devra, selon Arnaud Rousseau, annoncer «ce qu'est sa vision de l'agriculture des prochaines années et ce qu'on fait tout de suite» lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture, qui ouvre ses portes ce samedi 24 février, à Paris.
Avant cela, mercredi, Gabriel Attal doit déjà tenir une conférence de presse à Matignon dédiée à la crise agricole. Il évoquera la réécriture du projet de loi agricole qui avait été suspendu au début de la crise, ainsi que le suivi et l'exécution des mesures déjà annoncées par le gouvernement.
Mais les agriculteurs avaient été clairs sur le fait que le Salon de l'agriculture constituerait la véritable échéance à leurs yeux. Aussi, le directeur du Ceneca, l'organisation propriétaire de l'événement, a d'ores et déjà indiqué que la sécurité sera portée «au maximum» face au risque de manifestations.
Dimanche, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a tenté de défendre la réponse de l'exécutif en appelant à reconnaître «qu'il y a des sujets qui sont du temps long». Arnaud Rousseau, lui, assure que les agriculteur sont «conscients» que «parfois il faut un peu de temps pour faire bouger les lignes» mais ils «feront le constat qu'on se moque d'eux» si les annonces ne sont pas à la hauteur des attentes.