L'entourage de Marine Le Pen a confirmé ce lundi sa présence lors de la cérémonie d'entrée au Panthéon du résistant communiste Missak Manouchian, organisée ce mercredi 21 février. «Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes», avait déclaré la veille Emmanuel Macron.
Elle sera là. Malgré les réserves d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen sera bien présente lors de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Missak Manouchian, ce mercredi 21 février.
«Malgré les propos outrageants du président de la République, Marine Le Pen se rendra à la cérémonie d'hommage solennel de la Nation», a indiqué ce lundi à l'AFP l'entourage de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
Dans un entretien à l'Humanité, mis en ligne ce dimanche, Emmanuel Macron avait estimé que «les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian», résistant communiste et immigré arménien.
Comparant la cérémonie avec l'hommage à Robert Badinter, où les élus du RN étaient absents à la demande de la famille de l'ancien garde des Sceaux, le chef de l'Etat a jugé que «l'esprit de décence, le rapport à l'histoire devraient les conduire à faire un choix».
Il y eut des résistants de toutes les sensibilités politiques, en l'oubliant et en cherchant à diviser les Français par électoralisme, E. Macron commet une lourde faute politique et, plus grave, une faute morale impardonnable. https://t.co/NudQ3GgwOc
— Rassemblement National (@RNational_off) February 19, 2024
«Il y eut des résistants de toutes les sensibilités politiques, en l'oubliant et en cherchant à diviser les Français par électoralisme, Emmanuel Macron commet une lourde faute politique et, plus grave, une faute morale impardonnable», a grincé le parti à la flamme sur X (anciennement Twitter).
Sur TF1, le maire RN de Perpignan Louis Aliot a lui expliqué que «la panthéonisation révèle le caractère sacré, finalement républicain, du personnage, et (elle) s'adresse à tous les Français, peu importe leur origine, leur condition ou leur opinion».
Missak Manouchian et 23 de ses compagnons d'armes vont entrer au Panthéon mercredi, un «acte de reconnaissance» de la résistance communiste et étrangère à l'occupant nazi.