Une note du renseignement laisse entendre que la sécurité du Salon de l'agriculture inquiète les autorités. Des actions de la part des agriculteurs ou des militants écologistes sont redoutées.
Le Salon de l'Agriculture n'a pas encore ouvert ses portes, mais il suscite déjà quelques inquiétudes. La sécurité de l'événement, prévu du 24 février au 3 mars, est en question alors qu'une note du renseignement indique qu'un risque de débordements existe.
D'après les informations d'Europe 1, la crainte principale est de voir la mobilisation des agriculteurs reprendre de plus belle à cette occasion. Selon cette note, certains ministres en visite au Salon pourraient être chahutés ou accueillis par du versement de lisier.
Le souvenir de Sainte-Soline
Une action des militants écologistes, comme un déploiement de banderoles, n'est pas exclue non plus. Les membres de Riposte alimentaire, qui se présente comme une «campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social», se sont notamment manifestés à plusieurs reprises dernièrement. Ils ont aspergé «la Joconde» de soupe en janvier et «Le printemps», tableau de Claude Monet, samedi dernier, à Lyon (Rhône).
Le renseignement français garde également en mémoire les violents affrontements qui ont eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) lors de la manifestation contre les mégabassines en mars 2023. Il redoute de voir le conflit avivé par le Salon de l'agriculture puisque les anti-bassines dénonçaient à l'époque un «accaparement» de l'eau par l'agro-industrie.
Dans ce contexte tendu, la venue d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture est décrite comme risquée. Le président de la République n'a pour l'instant pas confirmé sa présence, mais il n'a jusqu'ici manqué aucune édition de l'événement depuis son élection en 2017.