Après Gabriel Attal, c’est au tour d’Emmanuel Macron de recevoir des syndicats agricoles, ce mercredi 14 février à l’Élysée. Une rencontre importante avant le Salon de l’agriculture.
Face à une protestation qui menace régulièrement de refaire surface, Emmanuel Macron doit s’entretenir ce mercredi, depuis l’Élysée, avec la Coordination rurale et la Confédération paysanne. Cette rencontre entre le chef de l’Etat et les syndicats agricoles, qui sera suivie d’un autre rendez-vous avec la FNSEA et les Jeunes agriculteurs la semaine prochaine, a pour but «comme chaque année», d’anticiper le Salon de l’agriculture, qui s’ouvrira à Paris le 24 février prochain.
Cependant, les représentants des agriculteurs comptent bien profiter de ce temps avec le président de la République pour maintenir la pression sur l’État, à qui il a demandé des garanties pour sortir de la crise profonde qui touche le secteur agricole.
Un échange satisfaisant avec Gabriel Attal
Dix jours après la levée des blocages, Gabriel Attal a retrouvé mardi à Matignon les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs.
Le Premier ministre a reçu ces syndicats pendant deux heures avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
«Ça s'est bien passé. On continue d'avancer, on a passé en revue tous les dossiers. Sur la simplification, c'est encourageant. Maintenant, il faut que tout soit mis en place au moment du salon», a déclaré Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, à sa sortie de Matignon.
«Ni défiance, ni complaisance», a-t-il résumé un peu plus tard lors d'un point presse. «Ce serait malhonnête de notre part de dire que rien ne bouge», a relevé le président des JA, Arnaud Gaillot. Mais «ça mérite encore de maintenir une pression parce que ça a encore du mal à se traduire», a-t-il ajouté en regrettant notamment un nombre insuffisant de réunions avec Bercy.
Pour rappel, au bout de deux semaines de blocages, les manifestants avaient levé le camp début février après trois salves d'annonces du gouvernement, dont plus de 400 millions d'euros de mesures d'urgence.
Mais les syndicats n'entendent pas relâcher la pression sur des sujets aussi sensibles que la simplification administrative, l'utilisation des pesticides ou encore l'élevage.