Un stage de drag-queen proposé à des enfants âgés entre 11 et 17 ans devait avoir lieu à Mérignac lors des prochaines vacances scolaires. Face à la polémique engendrée par cet atelier, la Maison des jeunes et de la culture a annoncé, ce samedi, son annulation.
Une décision prise à contrecœur. Depuis lundi 5 février, une polémique avait pris de l'ampleur en Gironde alors qu'une Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Mérignac, près de Bordeaux avait prévu de proposer un stage de drag-queen pour des enfants à partir de 11 ans, pendant les prochaines vacances scolaires. Après la mise en ligne d'une pétition contre cet atelier qui a recueilli plus de 6.000 signatures, la MJC a annoncé, ce samedi, qu'elle prenait la décision d'annuler ce stage : «Au regard, de la violence des messages postés, des menaces personnelles et des appels reçus en réaction à la programmation du stage découverte de l'art Drag, les membres du bureau de la MJC CLAL prennent la décision de retirer l'atelier artistique de la programmation. Ceci afin de garantir la sécurité morale et physique des bénévoles, des salariés et des familles», explique la MJC CLAL dans un communiqué de presse.
Une décision qui semble être prise à contrecœur : «Cet acharnement sans mesure démontre le chemin à parcourir sur le respect de l'être humain et des valeurs du vivre ensemble», explique la présidente de la MJC CLAL, Fabienne Duhant, dans son communiqué.
une hypersexualisation des enfants DÉNONCÉE
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes s'étaient indignées face à l'idée de ce stage. «Des ateliers pour enfants animés par des drag-queens ? Financés avec l'argent public alors que des compagnies de théâtre ne peuvent pas monter des pièces adaptées aux enfants ?!», s'interrogeait SOSÉducation sur X.
Des ateliers pour enfants animés par des drag queens ? Financés avec l'argent public alors que des compagnies de théâtre ne peuvent pas monter des pièces adaptées aux enfants ?! @datirachida c'est ça la culture française que vous voulez transmettre aux enfants ?!Marre de…
— SOS Éducation (@soseducation) February 8, 2024
Parents comme élus locaux dénoncent une hypersexualisation des enfants. «On parle de spectacles qui sont, par nature, sexué. L'idée, c'est de donner une image déformée de la féminité, en tout cas outrancière, cela fait partie du show, c'est un spectacle. Mais cela n'a rien à voir avec un atelier pour enfants», assure Dany Bonnet, délégué départemental Reconquête de Gironde.
Ce stage était organisé par le Girofard, le centre LGBTI+ de Bordeaux. Au programme, il était proposé de «créer son personnages (nom de drag/genre/code...)», ainsi qu'un «moment de réflexion sur le genre» et un «moment d'échange sur les stéréotypes et comment en jouer». Les enfants auraient ensuite appris à défiler et marcher en talons, en adoptant le bon regard et la bonne expression.
Le stage de drag-queen pour les enfants devait se tenir du mercredi 28 février au vendredi 1er mars.