Les Parisiens ont voté à 54,55% en faveur du triplement du prix du stationnement des SUV, lors d’une votation organisée ce dimanche.
Les SUV vont-ils bientôt disparaître des rues de Paris ? Ce dimanche, les Parisiens ont été invités à se prononcer «pour ou contre la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes». Les SUV, de l’anglais «Sport Utility Vehicle», et les 4x4 sont notamment visés.
Après une journée de votation, organisée dans 38 bureaux de vote dans la capitale, les Parisiens se sont prononcés à 54,55% pour cette mesure. Environ 78.000 personnes se sont déplacées, sur environ 1,3 million d'électeurs inscrits.
Selon les propositions de la mairie de Paris, seront concernés les véhicules thermiques et hybrides de plus de 1,6 tonne, et les véhicules électriques de plus de deux tonnes, avec tout de même plusieurs exceptions pour les professionnels de santé, les artisans, les taxis, les résidents parisiens, ou encore les personnes handicapées. Les tarifs passeront à 18 euros l'heure pour les arrondissements centraux, 12 euros pour les arrondissements extérieurs.
Pour la transition écologique
Cette initiative de la maire Anne Hidalgo, a pour objectif «d’accélérer la transition écologique», en s’attaquant notamment à la pollution de l’air, avançant le fait que plus un véhicule est gros, plus il pollue. La maire espère également mieux partager l’espace public, et le réduire le nombre d’accident, en essayant de limiter le nombre de gros véhicules dans les rues.
La maire de Paris, qui a «salué le choix des Parisiens» en faveur d'une mesure «bonne pour notre santé et bonne pour la planète», a indiqué ce dimanche soir qu'une délibération serait présentée au mois de mai, pour une application dès le 1er septembre.
L’élue socialiste a déjà pris plusieurs décisions – controversées – pour lutter contre la pollution de l’air, avec notamment la piétonisation des quais de Seine, ou encore la végétalisation d’environ 200 rues de la capitale.
D’un côté, les associations de protection de l’environnement, comme WWF, estiment que les SUV sont une «aberration» face aux changements climatiques, en raison de leur consommation d’une part, mais aussi des matériaux pour les fabriquer. De l’autre, les associations d’automobilistes et la droite dénoncent une proposition relevant de «l’écologie punitive», comme l’a déclaré le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu sur RTL.