Une pétition, à l’initiative d’un député écologiste, appelle au remboursement intégral par l’Assurance maladie des fauteuils roulants, une promesse d’Emmanuel Macron qui n’a toujours pas été respectée.
«Respectez votre promesse Monsieur le président». Tel est le titre de la pétition, déposée par le député écologiste de Dordogne Sébastien Peythavie. Cette initiative, en direction d’Emmanuel Macron, a pour objectif de rappeler les propos du chef de l’Etat, qui, le 26 avril 2023, lors de la conférence nationale du Handicap, promettait le remboursement intégral des fauteuils roulants par l’Assurance maladie en 2024.
Déposée le 26 janvier dernier, cette pétition a déjà atteint près de 40.000 signatures, s’est félicité Sébastien Peythavie, qui, lors de son élection, est devenu le premier député en fauteuil roulant de l’histoire. Celui-ci rappelle, les coûts importants de certains fauteuils spécifiques, dont les prix peuvent varier entre 4.000 et 10.000 euros pour un fauteuil manuel configurable, et «jusqu’à 40.000 euros pour un fauteuil électrique évolutif».
Le 24 janvier dernier, Sébastien Peythavie s’est adressé directement au gouvernement sur ce remboursement. «Regardez mon fauteuil, il n'est pas spectaculaire, pas extravagant. Il coûte 8.000 euros, ce n'est pas un luxe, c'est une question d'autonomie et de dignité», a-t-il argumenté, dénonçant des prises en charge injustes.
Regardez mon fauteuil, il n'est pas spectaculaire, pas extravagant. Il coûte 8.000 euros, ce n'est pas un luxe, c'est une question d'autonomie et de dignité.
Avec les nouvelles conditions de prise en charge, mon fauteuil ne serait plus remboursé.
J'alerte le gouvernement. ↓ pic.twitter.com/PVBA7hyuxQ— Sébastien Peytavie (@speytavie) January 24, 2024
Une promesse désormais de Gabriel Attal
Lors de sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal a énuméré un certain nombre de mesures pour le handicap, n’oubliant pas de reprendre la promesse d’Emmanuel Macron d’une prise en charge intégrale de tous les modèles de fauteuils roulants par l’Assurance maladie.
Une mission qui devrait être confiée au ministre en chargée des Personnes handicapées. Un poste auparavant occupé par Fadila Khattabi, avant la démission d’Elisabeth Borne, mais toujours vacant depuis la nomination de Gabriel Attal.