Faire voler un avion militaire de type Rafale a un certain coût. Celui-ci engloberait les frais engagés pour assurer la maintenance de l'appareil, la consommation de carburant et la rémunération des personnels. Des indicateurs de performance qui restent opaques, selon une volonté de confidentitalité du ministère des Armées.
Voyager à bord d’un Rafale, un privilège onéreux dont beaucoup rêvent, mais que peu peuvent s’octroyer. Comme le révèle Opex 360, un média en ligne consacré à l’actualité militaire et géopolitique française et internationale, effectuer une heure à bord du chasseur français reviendrait à débourser 20.000 euros. Une somme conséquente qui couvrirait en majorité les sommes déboursées pour garantir sa maintenance.
Mais ce n’est pas tout. Le prix du billet engloberait également la rémunération des pilotes et des mécaniciens ainsi que la consommation de carburant.
L’emploi du conditionnel n’est pas anodin. Évoquant en effet des «impératifs renforcés de confidentialité», le ministère des Armées a totalement cloisonné ses indicateurs de performance il y a quelques années, rendant difficile l’accès à ces données.
Un coût variable au fil des années
Auditionné par le Sénat au cours de la semaine du 6 novembre 2023 dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAAE] a lui aussi évalué l’heure de vol pour un Rafale à 20.000 euros. Un prix qui a du reste évolué au fil des années.
En 2004, d’après la Cour des comptes, il fallait débourser «35.000 euros à l’heure de vol» pour soutenir le Rafale. Un chiffre que le ministère des Armées entendait faire baisser pour atteindre «10.000 euros à l’heure de vol» en 2012. Une estimation remise en cause par les magistrats de la rue Cambon.
Dix ans plus tard, en 2014, la Cour des comptes expliquait, dans un rapport consacré au Maintien en condition opérationnelle (MCO) des équipements militaires que le coût d’entretien du Rafale se chiffrait à 14.596 euros par heure de vol.