À l’occasion des 60 ans des Forces aériennes stratégiques, le ministre des Armées a annoncé le lancement des études de développement de la future version de l'avion de combat Rafale. Ce dernier sera connecté en permanence avec les autres moyens militaires engagés dans une opération.
Une évolution de taille. Ce mardi 8 octobre, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a indiqué la mise en place du développement d’une nouvelle version de l’avion de combat Rafale.
«Les premières commandes ont été notifiées aux industriels il y a quelques semaines», a déclaré ce mardi Sébastien Lecornu, sur la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne). Le standard dit F5 du Rafale, qui entrera en service dans la prochaine décennie, constituera selon lui une «véritable révolution pour nos forces aériennes».
Sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier pour les 60 ans des Forces aériennes stratégiques, @SebLecornu annonce une évolution majeure pour la dissuasion nucléaire aéroportée française : le nouveau standard du Rafale, le F5, qui emportera le futur missile nucléaire ASN4G.
Le… pic.twitter.com/WfuOi24PWO— Ministère des Armées et des Anciens combattants (@Armees_Gouv) October 8, 2024
Au cœur de cette future version du Rafale, qui volera jusque dans les années 2060, «l'essor de la connectivité». L'appareil interagira notamment avec des capteurs et des drones accompagnateurs, au sol, en vol et dans l'espace.
Pour sa mission de frappe nucléaire, le Rafale F5 sera équipé de l'ASN4G, le futur missile nucléaire hypersonique français qui doit entrer en service en 2035. Pour le ministre, ces projets concourent à la «crédibilité technologique» de la dissuasion française.
Un programme de drones furtifs
En parallèle de ces améliorations sur le légendaire Rafale, Sébastien Lecornu a dévoilé avoir passé «il y a quelques mois» un «premier contrat de développement à Dassault Aviation» pour concevoir un «drone de combat furtif» chargé d'«appuyer l'avion dans la reconnaissance, le combat air-air comme dans les missions air-sol».
«Sa furtivité, son positionnement au-devant du Rafale, lui préparera le chemin et facilitera la pénétration» de l'appareil, a-t-il expliqué, précisant que le programme s'appuiera sur l'héritage du Neuron mais sera «bien plus ambitieux technologiquement».
Le Neuron est un projet de drone destiné à tester des technologies, notamment de furtivité, mené par Dassault Aviation depuis 2003 en coopération avec des partenaires italiens, suédois, espagnols, grecs et suisses. Il a effectué plus de 170 vols d'essai.