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Gabriel Attal : pourquoi sa déclaration de politique générale se fait-elle attendre ?

Le Premier ministre Gabriel Attal a été accaparé par de nombreux dossiers. [Sarah Meyssonnier / Reuters ]

Le Premier ministre Gabriel Attal doit prononcer mardi prochain sa déclaration de politique générale devant le Parlement. Une prise de parole attendue, alors que le chef du gouvernement a déjà eu à gérer plusieurs dossiers épineux, retardant cette échéance.

Un exercice nouveau pour le plus jeune Premier ministre de l’histoire de Ve République. Le jeudi 11 janvier dernier, Gabriel Attal était nommé chef du gouvernement, à la suite de la démission d’Elisabeth Borne. Après avoir constitué et officialisé plusieurs noms pour occuper certains ministères, il doit désormais prononcer sa déclaration de politique générale, la semaine prochaine, le mardi 30 janvier.

Alors que des parlementaires s’attendaient à une prise de parole plus tôt dans le mois, Gabriel Attal a préféré attendre avant de se prêter à cet exercice. En effet, un Premier ministre ne dispose pas de délai particulier pour prononcer ce discours. La Constitution ne prévoit pas d’obligation de procéder à une déclaration de politique générale. Il s'agit d'une tradition républicaine, au même titre que le vote de confiance, auquel Gabriel Attal ne se soumettra pas.

Le Premier ministre prendra ainsi mardi devant les députés à l’Assemblée nationale, tandis qu’au même moment, un membre de son gouvernement, dont le nom est encore inconnu, prononcera le même discours devant le Sénat.

Des dossiers épineux à gérer

Outre la nomination de son gouvernement qui, elle aussi, a pris quelques jours, Gabriel Attal a, dès sa prise de fonction, été confronté à des polémiques et sujets importants à clarifier. En effet, sa remplaçante à l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra avait immédiatement été engluée dans une polémique, révélée par nos confrères de Médiapart, sur la scolarisation de ses enfants dans l’établissement privé Stanislas, visé par un rapport de l’Éducation nationale relevant «des dérives» dans la teneur des cours.

L’ampleur de la colère des agriculteurs, qui dénoncent notamment les normes imposées par l’Union européenne, est également une problématique à laquelle le Premier ministre doit répondre. Depuis plusieurs jours, Gabriel Attal a multiplié les entretiens avec les syndicats et les représentants de la profession, dans l’optique de prévenir tout débordement national.

Ce mercredi, Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, a indiqué que l’exécutif allait «faire des annonces dans les jours à venir», assurant avoir «entendu l’appel des agriculteurs».

Ce discours de politique générale n’a pas été prononcé également en raison de la conférence de presse «XXL» d’Emmanuel Macron le 16 janvier dernier. Le «rendez-vous avec la Nation» du président de la République a pris une place importante dans le calendrier politique.

Un discours avant une nouvelle étape

Alors que de nombreux parlementaires de l’opposition ont dénoncé l’absence d’un ministre du Logement, en pleine période de grand froid, ou encore des Transports à l’approche des Jeux olympiques, cette déclaration de politique générale pourrait permettre à Gabriel Attal de franchir un nouveau cap.

Ce mercredi 13 janvier, à l’issue du Conseil des ministres, Prisca Thevenot a fait savoir que le reste du gouvernement sera nommé «assez rapidement» après la prise de parole de Gabriel Attal. Une liste de noms qui viendrait ainsi renforcer une première équipe de 14 ministres par des ministres délégués et des secrétaires d’Etat.

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