Le Premier ministre Gabriel Attal ne sollicitera pas un vote de confiance des députés à l'issue de son discours de politique générale le 30 janvier prochain, a annoncé ce mercredi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, en sortie de Conseil des ministres.
«Non». Telle a été la réponse de Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, ce mercredi, à la question : «Gabriel Attal se soumettra-t-il à un vote de confiance ?».
Alors que le Premier ministre doit prononcer son discours de politique générale le mardi 30 janvier prochain devant le Parlement, celui-ci ne demandera donc pas aux élus de soutenir son cap par le biais de ce dit vote de confiance.
Le locataire de Matignon ne déroge à aucune règle. En effet, si la Constitution de 1958 prévoit que le nouveau Premier ministre engage la responsabilité de son gouvernement avec une déclaration de politique générale, ou bien sur son programme, il n’est pas obligé de se soumettre à un vote de confiance pour autant.
A titre d’exemple, lors de sa nomination, Elisabeth Borne avait refusé de le demander en raison notamment du rapport de force à l’Assemblée nationale et de la majorité relative présente au Palais-Bourbon, qui aurait pu faire basculer ce vote dans le négatif.
«Toute la gauche» favorable à une motion de censure
En réaction, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a annoncé mercredi sur Public Sénat que «toute la gauche» déposerait «bien sûr» une motion de censure après la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal.
.@faureolivier confirme que le PS déposera avec toute la gauche une motion de censure contre Gabriel Attal après son discours de politique générale si ce dernier ne se soumet pas à un vote de confiance. "Nous sommes parfaitement convergents", dit le chef du PS#BonjourChezVous pic.twitter.com/ZOwBalBUtU
— Public Sénat (@publicsenat) January 17, 2024
Le patron du PS a assuré que ce dépôt se ferait également avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, alors que des tensions entre les deux forces politiques avaient émergé à la suite des attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier.
«La gauche reste la gauche, il y a des désaccords mais aussi des points d’accord», a affirmé Olivier Faure.