L’association de protection des consommateurs UFC-Que Choisir prédit une augmentation des cotisations des mutuelles d’environ 10% en 2024, une estimation supérieure à celle de la Mutualité française.
Une bataille de chiffres. Ce lundi, l’association de protection des consommateurs UFC-Que Choisir a publié son étude sur la hausse des cotisations pour les complémentaires santé. Selon l’organisme, cette augmentation serait de l’ordre de 10% en 2024 par rapport à l’année précédente, et non de 8,1% comme l’a annoncé la Mutualité française dans sa propre étude.
Pour l’UFC-Que Choisir, «la réalité subie par les consommateurs est tout autre» que celle décrite par la fédération. L'association reproche notamment à la Mutualité française d’avoir basé ses calculs sur «l’âge théorique constant», sans tenir compte du vieillissement, et des augmentations de tarifs liées à l’âge. «En effet, les cotisations augmentent avec le vieillissement de l’assuré, ce qui se traduit par une hausse de l’ordre de 2 à 3 points supérieure à celle à âge constant», a expliqué l’UFC-Que Choisir dans un communiqué.
Les cotisations aux #complémentaires #santé flambent : +10% en 2024 soit +40% depuis 2018 ! Les organismes doivent enfin rationaliser leurs frais de gestion : ils sont trop élevés (21%) et trop variables (de 10 à 28% selon les organismes).#mutuelles
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) January 23, 2024
Selon ses estimations, la hausse réelle subie serait de l’ordre de 10%, et pourrait même être bien supérieure pour les plus âgés. Les retraités pourront ainsi voir leurs cotisations augmenter de 25% à 30% en 2024, selon les calculs de l’association.
Un «manque de transparence»
L’organisme dénonce par ailleurs un manque de transparence de certaines mutuelles concernant les taux de redistribution, citant plusieurs complémentaires reversant moins de 70% des sommes collectées sous forme de remboursements. L’association pointe également du doigt les frais de gestion de certaines mutuelles, qui peuvent aller jusqu’à près de 30%. «Au global, les frais de gestion restent en moyenne extrêmement élevés. Ils stagnent autour de 20 % des cotisations collectées (contre 4 % pour la Sécurité sociale)», explique UFC-Que Choisir.
Elle demande donc davantage de transparence et une meilleure lisibilité des contrats, ainsi que les consommateurs puissent comparer les offres et choisir la plus avantageuse pour eux.