Lors de son premier déplacement comme ministre de l'Éducation nationale au sein d’un collège d’Andrésy (Yvelines) ce vendredi 12 janvier, Amélie Oudéa-Castéra a pointé du doigt les absences de professeurs dans le secteur public pour justifier la scolarisation de ses enfants au lycée privé Stanislas à Paris.
Un dérapage lors de son premier déplacement. En déplacement dans un collège d’Andrésy (Yvelines) ce vendredi, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra a fait l’objet d’une question piège de la part d’un journaliste de Mediapart.
Il a souligné la scolarisation des enfants de la ministre au sein du lycée privé catholique parisien Stanislas, décrit par ce dernier comme favorable à la non-mixité et condamnant l’homosexualité et l’avortement dans ses enseignements. Amélie Oudéa-Castéra a répondu frontalement à cette interrogation portée sur son incarnation potentielle de ces valeurs comme nouvelle ministre de l’Éducation nationale.
Des heures dans le public «pas sérieusement remplacées»
«Là, vous êtes totalement dans le procès d’intention. Je ne vais pas esquiver votre question. La première chose que j’ai envie de relever, c’est que si on commence sur des attaques personnelles dès le premier jour, c’est aussi peut-être parce que ce matin, ce que j’ai pu exprimer était assez inattaquable sur le fond. Alors, très bien, on va aller sur le champ du personnel», a estimé la ministre.
«Vincent, notre ainé, a commencé comme sa maman à l’école publique Littré (dans le 6e arrondissement de Paris). Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. À un moment, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d’aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas donc on scolarisait nos enfants à Stanislas. C’était un choix de proximité», a détaillé Amélie Oudéa-Castéra.
«Depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont bien formés, avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu’ils sont heureux, épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils se sentent en sécurité et en confiance. C’est le cas pour mes trois petits garçons. Avant de stigmatiser les choix des parents d’élèves, il est important que l’école, c’est celle de la République et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu’on est au rendez-vous des valeurs de cette exigence et de ces valeurs», a conclu la ministre des Sports.