Le ministère des Sports a récemment dévoilé son jeu de bingo «des idées reçues», censé répondre aux interrogations et inquiétudes des Parisiens et Franciliens à sept mois des JO de Paris 2024.
Opération séduction, mais surtout apaisement. Sur son site, le ministère des Sports a partagé un jeu de bingo à l'effigie des JO de Paris 2024. En pleine période des fêtes de fin d'années, ce «bingo des idées reçues sur les JOP de Paris» est en vérité une foire aux questions sur les plus grandes préoccupations des Parisiens et des Franciliens, à quelques mois de l'événement.
Sur la première planche de ce «jeu», on retrouve des affirmations volontairement orientées, telles que : «Avec tout ce monde, les JO ce sera l'enfer, moi c'est décidé, je quitte Paris cet été», «Avoir recours à l'armée pour sécuriser les JO, quel scandale», ou encore des interrogations, «On va vraiment envoyer les sans-abris en Province à cause des JO ?». Ces 16 questions reflètent assez bien l'état d'esprit des Franciliens, alors qu'un sondage Odoxa rendu public en novembre dernier indiquait que «44% d'entre eux considèrent l'accueil des Jeux olympiques et paralympiques comme une mauvaise chose», soit deux fois plus (22%) qu'en 2021.
Puis viennent les cartes réponses, où l'on retrouve un tas de justifications émanant du ministère des Sports. «Si les Jeux attirent les fans du monde entier, les prévisions nous montrent qu'il n'y aura pas plus de touristes à Paris à l'été 2024 que dans un été normal», répond-t-on alors concernant la crainte d'une saturation de la capitale à l'été prochain. «Comme pour tous les événements de cette envergure l'armée apportera une contribution [...] avec 10.000 militaires de la force sentinelle mobilisés dans les territoires», précise également le ministère.
Cette communication intervient alors que la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024 se tiendra le 26 juillet prochain sur la Seine, soit la première fois dans l'histoire olympique hors d'une enceinte fermée. Il y a quelques jours, le président de la République Emmanuel Macron a d'ailleurs soufflé l'idée d'un «plan B», en cas d'échec de la première option qui reste une priorité absolue de l'exécutif.