Philippe Ballard : «A l'arrivée, il y a une crise politique au sein de la majorité et, pour nous, c'est une victoire idéologique» dans #SoirInfo pic.twitter.com/TAFfqujp3F
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Loi immigration : accueil des étrangers, «défaite du RN»... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron https://t.co/WbTKhtbZyB
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Plusieurs centaines de personnes ont défilé dans le calme au centre-ville de Rennes ce mercredi en début de soirée, pour dénoncer la loi immigration adoptée la veille par le Parlement, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Aux cris de "retrait, retrait de la loi Macron-Le Pen" ou "C'est pas les immigrés qui sont de trop, c'est Darmanin et les fachos", les manifestants sont partis en convoi peu après 18h30 en direction de la mairie puis de l'emblématique place Sainte-Anne, lieu de convergence de nombreuses manifestations contre la réforme des retraites.
Le président Emmanuel Macron a affirmé ce mercredi qu'il y avait "un problème d'immigration en France", mais a nié que le pays soit "dépassé", au lendemain de l'adoption par le Parlement du projet de loi controversé sur l'immgration.
"Je pense que toutes les bonnes âmes qui m'expliquent que ce n'est pas bien ce que vous faites, ce sont tous les gens qui ont gouverné le pays pendant 40 ans et qui ont fait quoi ?", a affirmé le chef de l'Etat sur France 5, reprochant à ses prédécesseurs de ne pas avoir réglé cette question.
Le président Emmanuel Macron a assuré ce mercredi que pour éviter que le RN arrive au pouvoir il "faut traiter les problèmes qui le nourrissent", assurant que l'adoption du projet de loi sur l'immigration constitue "une défaite" pour le parti de Marine Le Pen.
"Ce n'est pas vrai" que la loi adoptée mardi comporte "des dispositions qui sont de nature Rassemblement national", a réagi le chef de l'Etat sur France 5, défendant le texte adopté par le Parlement. Il a notamment affirmé que la loi visait "très clairement" à décourager l'immigration clandestine.
Le président Emmanuel Macron a assuré ce mercredi que pour éviter que le RN arrive au pouvoir il "faut traiter les problèmes qui le nourrissent", assurant que l'adoption du projet de loi sur l'immigration constitue "une défaite" pour le parti de Marine Le Pen.
"Ce n'est pas vrai" que la loi adoptée mardi comporte "des dispositions qui sont de nature Rassemblement national", a réagi le chef de l'Etat sur France 5, défendant le texte adopté par le Parlement. Il a notamment affirmé que la loi visait "très clairement" à décourager l'immigration clandestine.
Emmanuel Macron a jugé mardi que la caution demandée aux étudiants étrangers dans la loi immigration votée mardi soir n'était "pas une bonne idée", mais les dispositions qui ne plaisent pas "ne justifiaient pas de tout bloquer".
"Honnêtement", la caution demandée aux étudiants étrangers, "ce n'est pas une bonne idée", a dit le chef de l'Etat sur France 5. "Je vous le dis en toute sincérité, parce que je pense qu'on a besoin de continuer à attirer des talents et des étudiants du monde entier", a-t-il expliqué. Mais "le texte qui sort est un texte qui reste utile", et "les dispositions qui ont été acceptées, même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer", a-t-il ajouté.
Invité sur France 5 ce mercredi, au lendemain de l'adoption du projet de loi immigration, Emmanuel Macron a affirmé que «ce texte était le bouclier qu'il nous manquait».
L'ancien président de la République François Hollande juge que si Emmanuel Macron et son gouvernement "n'ont pas pris les voix" de l'extrême droite, "ils ont pris ses idées" sur la loi immigration, dans un entretien publié ce mercredi par Le Monde.
Après le vote de la loi controversée sur l'immigration mardi soir, le Rassemblement national, "après avoir poussé pendant des décennies le concept de préférence nationale, a incontestablement, ici, remporté la mise", note l'ancien chef de l'Etat socialiste.
"Je veux bien acter que le président Macron et le gouvernement n'ont pas pris les voix du Front national (FN, devenu RN). Mais ils ont pris ses idées", constate-t-il. L'exécutif se targue d'avoir réussi à faire voter le texte sans les votes du RN à l'Assemblée nationale. Ce que conteste l'opposition de gauche.
Loi immigration : démission du ministre de la Santé, majorité divisée... L'exécutif en pleine crise politique https://t.co/1ZX6fAYhA2
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Les 32 départements de gauche n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) prévu par la nouvelle loi immigration, qualifiée d'"injuste" et "inefficace", ont-ils annoncé ce mercredi à l'AFP.
"Nous, présidentes et présidents de départements de gauche, refusons l'application du volet concernant l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) de cette loi inspirée par l'extrême-droite, portée par un exécutif qui prétendait incarner la modération et qui n'est désormais plus que l'illustration de la compromission", ont-ils déclaré dans un communiqué.
Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau, l'un des artisans de l'accord avec le gouvernement sur la loi immigration, a appelé ce mercredi Emmanuel Macron à "respecter le choix des parlementaires", craignant un "abus d'autorité inacceptable" si certaines mesures votées étaient revues.
"Tout semble indiquer qu'Emmanuel Macron a donné pour consigne de tout faire pour que la loi immigration ne soit pas appliquée", a dénoncé le sénateur de Vendée dans un message sur le réseau social X.
Saisine immédiate du Conseil Constitutionnel par le Président de la République, annonces par la Première ministre et le porte-parole du Gouvernement d’un retour sur certaines mesures pourtant votées… Tout semble indiquer qu’Emmanuel Macron a donné pour consigne de tout faire…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) December 20, 2023
La Ville de Paris, également un département, n'appliquera pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) prévu par la nouvelle loi immigration, a annoncé mercredi à l'AFP sa maire socialiste, Anne Hidalgo.
"Nous appliquerons les droits et les principes constitutionnels de notre pays. La Ville de Paris ne pratiquera pas la préférence nationale pour nos aînés en ce qui concerne l'allocation personnalisée d’autonomie", a-t-elle déclaré, jugeant la loi "honteuse".
Le département de Seine-Saint-Denis n'appliquera pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), prévu par la nouvelle loi immigration, a annoncé son président socialiste, Stéphane Troussel.
"Je mettrai tout en œuvre pour que le Département soit un bouclier républicain face à la préférence nationale. Tous les habitants de Seine-Saint-Denis méritent la solidarité et l'humanité. D'où qu'ils viennent. Nous continuerons de verser l'APA aux étrangers en situation régulière", a déclaré sur X (anciennement Twitter) le président du conseil départemental de ce territoire de banlieue parisienne qui compte une forte population issue de l'immigration.
Lors des questions au gouvernement, le député socialiste Inaki Echaniz a dénoncé l’adoption du projet de loi immigration ce mardi. «Ce 19 décembre restera comme une date sombre dans notre République (…) Le mandat d’Emmanuel Macron s’est vautré dans le déshonneur», a-t-il déclaré.
L’élu des Pyrénées-Atlantiques a considéré que «les lignes bleu marine avaient été franchies», faisant référence au vote du Rassemblement national, qui a permis l’adoption du texte.
Ce mercredi, le Parti socialiste a annoncé, comme La France insoumise, la saisie du Conseil constitutionnel.
Merci aux équipes formidables de @Sante_Gouv. Je dois au Président de la République et la Première ministre l’immense honneur d’avoir servi la République dans ces fonctions. Merci à eux. Je souhaite le meilleur à @agnesfirmin, femme de talent et d’engagements ! pic.twitter.com/mTRLOEfpJz
— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) December 20, 2023
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, "absent ce matin au conseil des ministres", remplacé "en interim" par l'actuelle ministre déléguée chargée des professions de santé Agnès Firmin Le Bodo.
"Il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle", a assuré Olivier Véran, lors du compte-rendu du conseil des ministres.
Le président Emmanuel Macron va transmettre dès ce mercredi au Conseil constitutionnel le projet de loi Immigration adopté la veille à l'Assemblée nationale, conformément à son engagement, a annoncé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Il s'agit de demander aux Sages de "statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution", a précisé le ministre, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité. La Première ministre Élisabeth Borne a reconnu dans la matinée que certaines mesures étaient inconstitutionnelles et que le texte "serait amené à évoluer".
Olivier Véran présente le compte-rendu du Conseil des ministres après l’adoption de la loi immigration : «Aborder le thème de l’immigration était une mission périlleuse. Il soulève beaucoup de peur et de colère, c’est le sujet clivant par excellence» pic.twitter.com/IC1SbYZmSY
— CNEWS (@CNEWS) December 20, 2023
«Ce texte est utile et efficace», a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran en sortie de conseil des ministres.
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a confirmé qu'il allait bien démissionner.
Florian Philippot sur la loi immigration : «Tant qu’on est pas sorti de l’Union européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme, on ne reprend pas le contrôle», dans #HDPros pic.twitter.com/VI2e4Wuwdf
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Elisabeth Borne a reconnu mercredi que des mesures de la loi sur l'immigration votée mardi soir étaient probablement inconstitutionnelles et a estimé que le texte "serait amené à évoluer" après l'examen du Conseil constitutionnel saisi par le président de la République.
"Oui je vous le confirme", a-t-elle répondu sur France inter, interrogée sur la présence de mesures contraires à la Constitution dans le texte. "Il peut y avoir des dispositions" sur lesquelles "on a fait part de nos doutes aux Républicains", a-t-elle souligné, n'excluant pas non plus de devoir "revenir" sur certaines mesures, comme les aides personnalisées au logement ou la caution pour les étudiants étrangers.
Selon Elisabeth Borne, la démission d'Aurélien Rousseau est un non-sujet car le président Emmanuel Macron n'a pas reçu la démission du ministre de la Santé.
«Il n'y a pas de crise dans la majorité», a assuré la Première ministre Elisabeth Borne, alors qu'une partie des députés n'a pas voté le texte.
Edwige Diaz, députée RN de Gironde, sur l’adoption de la loi immigration : «Nous irons beaucoup plus loin lorsque nous arriverons au pouvoir», dans #LaMatinale pic.twitter.com/V9rGmIGiwZ
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Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, se réjouit de l’adoption de la loi immigration : «Face au défi migratoire, il fallait être à la hauteur. Ce n’est en rien de la préférence nationale», dans #LaMatinale pic.twitter.com/Xpmd48r5n3
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Emmanuel Macron s'exprimera ce soir dans l'émission C à Vous sur France 5.
Dans cette atmosphère pesante, les membres du gouvernement se retrouveront pour un Conseil des ministres à l'Elysée mercredi matin.
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, opposé à la loi immigration, a remis mardi soir une lettre de démission à Élisabeth Borne, qui n'a pas annoncé si elle l'acceptait, a déclaré à l'AFP une source ministérielle confirmant une information du Figaro.
Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne et en poste depuis l'été dernier, avait fait savoir son opposition à la version du texte considérablement durcie par la droite et finalement adoptée mardi soir au Parlement. Comme M. Rousseau, plusieurs ministres défavorables au projet de loi, comme Clément Beaune (Transports) ou Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur), ont été reçus dans la soirée à Matignon, selon des sources gouvernementales concordantes.