Un policier accusé d’avoir insulté de «grosse p***» une femme venue déposer plainte dans un commissariat du 5e arrondissement de Paris pour «agression sexuelle en état d’ivresse» est jugé ce lundi.
L’affaire avait fait scandale. En février 2022, une jeune femme de 34 ans était venue déposer plainte dans un commissariat parisien pour des faits d’agressions sexuelles en état d’ivresse et se serait fait insulter par un policier. Ce dernier comparaît ce lundi devant le tribunal de police de Paris pour des faits «d'injures non publiques à caractère sexiste».
Lors des faits, le policier avait rappelé la plaignante pour lui demander de venir compléter sa déposition. La jeune femme n’ayant pas répondu, le prévenu a laissé un message vocal puis pensant avoir raccroché a poursuivi sa discussion avec ses collègues.
Il avait alors déclaré : «Je la rappellerai de toute façon parce que là, elle doit être en train de cuver !» Puis relisant un extrait de la plainte déposée par la victime, il a ajouté : «Elle n'a pas de sens la plainte en fait (...) Ah évidemment, elle refuse la confrontation (…) C'est vraiment une p***. (...) Putain, elle refuse la confront' en plus la p***. Comme par hasard. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. (...) Putain, grosse p***».
L'affaire d'abord classée sans suite
En mars 2022, le parquet de Paris avait annoncé classer l’affaire sans suite faute de caractérisation de l’infraction avant de se raviser et de demander mi-avril de la même année, la tenue d’un procès.
Au moment des faits, l’affaire avait fait grand bruit et avait fait émerger de nombreuses critiques quant à la prise en charge des victimes de violences sexuelles par les forces de l’ordre. Le policier jugé risque jusqu’à 1.500 euros d’amende.