L'agent de police qui a insulté une femme ayant porté plainte pour agression sexuelle n’a «plus sa place» dans les rangs de la police nationale, a estimé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ce mercredi.
«Ce policier a sali non seulement toutes les femmes qui essayent de déposer plainte (...) mais il a sali, il a craché sur l'uniforme de la République de ses 250.000 autres collègues policiers et gendarmes qui font un travail formidable», a déclaré le ministre sur Europe 1. Il souhaite donc que le policier soit révoqué de la police nationale.
«J'ai pris comme décision lorsque je suis arrivé place Beauvau que toute personne qui a été condamnée pour violences conjugales ou trafic de stupéfiants ne pouvait pas rester dans la gendarmerie ou la police nationale. On a donc retiré ces personnes du contact avec le public, et ensuite il y a un conseil de discipline pour pouvoir leur retirer l'uniforme», a-t-il rappelé au micro de Sonia Mabrouk.
Gérald Darmanin a cependant rappelé qu’il n’était pas «le seul à décider», et que malgré la matérialité des preuves, une enquête de l’IGPN, la «police des polices», était toujours en cours.
La jeune femme, âgée de 34 ans, avait déposé plainte dans la nuit du 4 au 5 février auprès de policiers du commissariat des 5e et 6e arrondissements de Paris pour «agression sexuelle en état d'ivresse», selon une enquête de Mediapart. Un des policiers avait ensuite laissé un message vocal à la victime, par erreur, dans lequel il l’insultait de «grosse p*te». Le préfet de police, Didier Lallement, avait dénoncé des propos «inadmissibles».