Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a assuré ce lundi 4 décembre que le terroriste à l’origine de l’attaque perpétrée à Paris ce samedi avait suivi un «parcours médical, administratif et pénal conformes à l’État de droit».
Olivier Véran défend les services de renseignement ciblés par les critiques. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réagi ce lundi au micro de RTL après l’attaque terroriste orchestrée à Paris samedi. Pour rappel, un touriste allemand a été mortellement poignardé et deux autres personnes ont été blessées au marteau dans le 15e arrondissement de la capitale samedi soir.
L’assaillant, bien connu des services de police, avait fait l’objet d’une condamnation à de la prison ferme pour radicalisation, avant d’être suivi sur le plan psychiatrique depuis quelques années. Olivier Véran a donc souligné que les différentes étapes de la marche à suivre sur le plan judiciaire et médical concernant ce type de profil ont bien été respectées.
«Une attaque terroriste a retenti dans Paris. Elle a été commise par quelqu’un connu des services de police et sanitaire. Les premiers éléments préliminaires de l’enquête dont on dispose montre que les parcours médical, administratif, pénal de cet individu sont conformes à ce qui a été prescrit et l’État de droit», a assuré ce dernier.
Attaque terroriste à #Paris : "Les éléments préliminaires montrent que les parcours médical, administratif et pénal pour cet individu ont été conformes à ce qui était possible avec l'état du droit"@olivierveran dans #RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/nBcAiECVBY
— RTL France (@RTLFrance) December 4, 2023
Il a détaillé les soins médicaux dont faisait l’objet le terroriste depuis plusieurs années. «Cette personne est diagnostiquée pour une pathologie psychiatrique. Un traitement a été mis en place, une obligation de suivi qui a respecté ce que prévoit la loi, c’est-à-dire trois ans de suivi psychiatrique. Il y a donc toujours un lien qui est fait avec les services de médecine», a souligné le porte-parole du gouvernement.
Il en a profité pour rappeler que le suspect avait déjà écopé d’une peine de prison par le passé et qu’il était ainsi surveillé par les services de renseignement.
«Les éléments montrent aussi que c’est une personne qui a été condamnée à quatre ans de prison parce qu’il avait projeté de partir réaliser le Jihad à l’étranger. Il a fait ses quatre ans de prison ferme. Il a ensuite été étroitement suivi par les services de renseignement», a insisté Olivier Véran.
Après avoir mis en avant le travail des différents services qu’il a mentionné, le porte-parole du gouvernement a également soumis l’idée d’un durcissement du droit pour éviter davantage ce genre de situation dramatique.
«Beaucoup de ces actes sont prévenus par l’État de droit et l’intervention de la santé et de la police. Il y a des projets d’attentats et de meurtres qui sont interrompus. Mais à chaque fois qu’un drame comme celui-ci survient, ça soulève à nouveau la question de l’adaptation du droit et de nos services d’action à l’état de la menace», a assuré ce dernier.
L’ancien ministre de la Santé a ouvert la voie à un allongement de l’obligation de soins pour les personnes radicalisées souffrant de problèmes psychiatriques.
«Par exemple, comme l’a dit le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin hier, la question se pose d’avoir une prolongation de l’injonction de soins lorsqu’il s’agit de personnes qui cumulent à la fois une pathologie psychiatrique et la radicalisation», a conclu Olivier Véran.