Ce vendredi, le ministre de la Fonction publique a confirmé le gel du point d’indice pour les fonctionnaires en 2024. À cette mesure s’ajoute la suspension de la garantie individuelle du pouvoir d’achat.
Réformer en profondeur la fonction publique, c’est l’objectif de Guillaume Kasbarian. Malgré son recul sur son projet de fusion des catégories A, B et C, le ministre de la Fonction publique est resté ferme sur sa volonté de «réaliser des économies sur le budget de l’État ou celui de la sécurité sociale».
Le système de catégorie s’apparente au niveau de hiérarchie et de rémunération des 5,7 millions d'agents publics, selon leur diplôme. Ainsi, la catégorie C, accessible sans diplôme est la moins bien rémunérée. La catégorie B, requiert un baccalauréat et la catégorie A englobe les Bac +2, ou Bac +3 selon les branches de la fonction publique.
Pourquoi geler les indices ?
La surqualification de nombreux agents publics par rapport à la catégorie à laquelle ils appartiennent est le problème qui se pose aujourd’hui pour les employés de l'État car les salaires sont donc de moins en moins proportionnels au niveau d’études des fonctionnaires.
Cependant, malgré le contexte économique difficile, il n'y aura pas d’augmentation salariale cette année. «Le contexte budgétaire ne nous permet pas cette année d’augmenter le point d’indice», a-t-il annoncé sur RMC.
Pas non plus de prime Gipa, la prime de garantie individuelle du pouvoir d’achat, en 2024. Le contexte budgétaire contraint également de faire une croix sur cette somme versée aux salariés, destinée à compenser l’inflation. En moyenne, elle représentait 700 euros brut pour l'ensemble des agents publics sur l'année, une lourde perte.
La lutte contre l’absentéisme continue
Le ministre de la Fonction publique a également évoqué l’augmentation des jours de carence, avec pour projet de passer d’un jour à trois jours non payés. Ainsi que la réduction de 10% de l’indemnisation des congés maladie des fonctionnaires (de 100% à 90%).
Cela rentre dans le cadre d’une « lutte contre l’absentéisme » dont les chiffres sont alarmants selon l’ancien ministre du logement.