Alors que Christian Estrosi doit recevoir ce lundi 20 novembre plusieurs parents dont les élèves sont soupçonnés d’avoir prié au sein de leur établissement, Nice-Matin affirme que les enfants de l’école élémentaire Pierre-Merle, visés le 16 novembre dernier, n’étaient, eux, pas en train de prier.
Après avoir évoqué plusieurs cas de prières le 13 novembre dernier dans des cours d’école de sa ville, le maire de Nice, Christian Estrosi avait fait état, trois jours plus tard, de nouvelles accusations visant trois élèves de CE2 de l’école Pierre-Merle.
Dès le lendemain, le vendredi 17 novembre, les parents des trois enfants visés par ces dernières accusations ont été reçus, à l’issue duquel tombait un communiqué intitulé «Prières à l’école : Christian Estrosi a rencontré les parents d’élèves».
Celui-ci fait alors état d’échanges constructifs, avec des parents responsables et n’ayant «aucune volonté d’enfreindre les principes de laïcité».
Ce que le document ne mentionnerait pas, c’est que les familles des trois écoliers accusés ont explicitement affirmé devant Christian Estrosi que leurs enfants n’ont, ont-ils dit, jamais prié à l’école.
Les enfants auraient joué «à se faire peur»
Plusieurs sources confirment qu’ils auraient joué simplement «à se faire peur» le jour des faits : «Ils invoquaient un fantôme en apercevant une bâche blanche coincée dans les branches d’un arbre de la cour» de récré, selon le père de l'un des trois garçons.
Aussi, les familles des trois écoliers concernés ne sont pas musulmanes, comme l’impliquent souvent les accusations similaires d’«atteintes à la laïcité».
Interrogée par Nice-Matin sur l’absence de ces informations dans le communiqué, la municipalité a indiqué rester sur son communiqué. Jean-Luc Gagliolo, adjoint délégué à l'Education, a toutefois apporté plusieurs indications au journal local.
L’élu a évoqué une «répétition récente de ces signalements», face à laquelle la communauté éducative doit se montrer «vigilante» : «Tous les signalements doivent être pris au sérieux. Il n’y a pas lieu a priori de remettre en doute le signalement des professionnels de l’enfance», a-t-il déclaré.
Jean-Luc Gagliolo a indiqué maintenir la procédure actuelle qui consiste à rencontrer les familles, à l’instar de ce lundi 20 novembre où Christian Estrosi doit rencontrer d’autres parents d’écoliers visés par des accusations similaires.