Alors que la nomination de la future tête de liste de la majorité aux élections européennes de 2024 appartient à Emmanuel Macron, plusieurs noms circulent déjà pour occuper ce poste stratégique. Stéphane Séjourné, Clément Beaune, Thierry Breton, Bruno Le Maire, Laurence Boone, Valérie Hayer, ou encore Pascal Canfin ont ainsi été cités.
Qui sera la tête de liste Renaissance pour les élections européennes ? C’est la question qui taraude tous les membres du groupe, alors que les représentants des partis de la majorité présidentielle se retrouveront pour la première fois ce mercredi pour discuter de la composition de la liste et de la stratégie à adopter pour la campagne.
À cet égard, Franck Riester, responsable des élections pour le parti présidentiel, l’eurodéputé Gilles Boyer, le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel pour Horizons et le ministre Marc Fesneau pour le Modem, entre autres, se retrouveront au siège de Renaissance, dans le 8e arrondissement de Paris, afin d’entamer les discussions.
Trois favoris et des outsiders
Dans la camp présidentiel, plusieurs noms font office de candidats pour occuper la place stratégique de tête de liste. Parmi eux, Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance et président du groupe Renew Europe au Parlement européen depuis 2021, Clément Beaune, ministre délégué aux Transports et ancien ministre délégué chargé de l’Europe, ou encore Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, font office de favoris.
Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée de l’Europe, Valérie Hayer, coprésidente de la délégation française du groupe Renaissance au Parlement européen ou encore Pascal Canfin, député européen Renew et président de la commission Environnement au Parlement européen, ont également été cités et pourraient avoir leur chance.
Toutefois, une surprise n’est pas à exclure avec la récente hypothèse Bruno Le Maire, qui a surgi dans la presse. Mais le ministre de l’Economie et des Finances a rapidement indiqué qu’il ne souhaitait pas être candidat, coupant court à ces rumeurs. Arrêtée par le chef de l’Etat, la décision ne devrait être connue qu’au début de l’année 2024, pour des élections qui se dérouleront en juin prochain.
Élisabeth Borne rassemble son camp
De son côté, Élisabeth Borne a invité ce lundi son parti Renaissance à se mobiliser «dès maintenant» pour les élections européennes, face au Rassemblement national présenté comme «favori» de ce scrutin. «Notre adversaire dans cette élection, c'est le RN. Il a été en tête aux européennes de 2014 et de 2019. Il aborde cette élection en tant que favori. Nous ne pouvons pas lui laisser le champ libre», a affirmé la Première ministre devant le bureau exécutif du parti présidentiel.
Elle a par ailleurs souligné le «besoin de rassembler largement» et redit que la majorité présidentielle serait «le seul bulletin pro-européen». Sur France Inter lundi matin, Élisabeth Borne avait affirmé que «le choix» de la tête de liste «viendra le moment venu», sans dévoiler sa préférence.
Le Rassemblement national favori
Selon un sondage d'intentions de vote de l'Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud-Radio paru en octobre, la liste du Rassemblement national (RN) sortirait gagnante des élections européennes de juin prochain, à huit points devant celle de la majorité présidentielle.
La liste dirigée par Jordan Bardella recueillerait 28 % des intentions de vote, contre 20 % pour celle de la majorité présidentielle soutenue par Renaissance, le MoDem et Horizons. L'extrême droite engrangerait au total 34 % des suffrages si on ajoute au RN la liste de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, menée par Marion Maréchal (6 %).