Près de huit ans après le dramatique attentat du Bataclan, Franck, qui fait partie des survivants, témoigne, au micro de CNEWS, du soutien qu’il a reçu de la part de l'organisation caritative Bleuet de France.
Le 13 novembre 2015 à Paris, un commando terroriste attaquait la salle du Bataclan où se produisait le groupe Eagles of Death Metal. Au moment des premières détonations, Franck était au bar. Il a réussi à fuir, échappant de peu à la mort. Huit ans plus tard, grâce notamment à l'organisation caritative Bleuet de France, ce Nordiste a retrouvé une vie «presque normale».
S’il n’a pas été blessé physiquement, Franck a été touché psychologiquement. Les scènes d’horreur du Bataclan reviennent parfois à la surface. Il en garde également quelques séquelles : «J’ai une sensibilité aux bruits, c’est quelque chose de terrible. Les couleurs qui vont tomber et qui vont s’entrechoquer sur l’assiette», explique-t-il.
«On t’a tué, mais t’es encore en vie»
Après son traumatisme, celui qui se définit comme un survivant, a dû se reconstruire. «La personne que tu étais, c’est aboli. On t’a tué, mais t’es encore en vie. Tout ce que tu étais avant, c’est fini», ajoute la victime de l’attentat du Bataclan. Pour se retrouver, ce musicien de profession a pu compter sur le soutien de sa famille, ses amis, mais aussi des Bleuets de France.
Créée à l’origine pour aider les blessés de la Première Guerre mondiale, l'organisation caritative fournit aujourd’hui un soutien aux victimes de la guerre, mais aussi du terrorisme. Les deux enfants de Franck sont ainsi devenus pupilles de la Nation, et de son côté, il a reçu une aide morale et financière.
«On a enregistré cet album avec six titres. Ce disque a une particularité, c’est qu’on a enregistré une chorale, une chorale de rescapés et on l’a enregistré dans la fosse du Bataclan», détaille Franck. Des chansons qui font écho au drame vécu au Bataclan.
Un projet qui sonne comme un dernier hommage aux personnes disparues. «Il y a 90 copains qui sont restés là-bas. Combien y a-t-il de familles endeuillées ? Combien y a-t-il d’orphelins ? Qu’est-ce que je peux faire d’autres, hormis être heureux», conclut Franck.