Vendredi 13 octobre, Mohammed Mogouchkov a assassiné un professeur, Dominique Bernard, lors d'une attaque au couteau au lycée Gambetta-Carnot d'Arras, dans le Nord de la France. Mikaël Benillouche, l'avocat de l'une des sœurs et de la mère de Mohammed Mogouchkov, s'est exprimé sur CNEWS. Il affirme que sa cliente ne s'est pas rendue compte que son frère se radicalisait.
Deux semaines après l'attentat d'Arras perpétré par Mohammed Mogouchkov, l'une des soeurs et la mère de l'assaillant expliquent comment évoluait la famille sous une emprise patriarcale. Elles ont avoué être très inquiètes quant à de possibles représailles depuis leur coopération avec la justice, notamment de la part du père, radicalisé et expulsé en Géorgie en 2018.
Leur avocat, Mikaël Benillouche s'est exprimé sur CNEWS : «Comme il y a peu de contact avec l'extérieur, comme cette sœur est déscolarisée, on est dans une dynamique dans laquelle elle ne se rend pas compte que c'est une radicalisation. Simplement, elle trouve son frère violent, pas respectueux et pas aimable», a-t-il expliqué. La sœur de Mohammed Mogouchkov aurait été contrainte de porter le voile dès l'âge de 11 ans. Son père et son frère auraient même refusé qu'elle soit scolarisée au collège-lycée Gambetta, où l'attentat a eu lieu.
UNE MÈRE DÉSEMPARÉE
Du côté de la mère, la prise de conscience de la bascule de son fils était plus présente, mais elle n'a rien pu faire : «La mère était plus consciente, elle a essayé de lutter avec ses petits moyens, mais on est dans un patriarcat, c'est-à-dire que Mohammed se sent investi d'un rôle... Celui du père qui est absent puisqu'il n'est plus en France et donc il impose un certain nombre de choses. La mère essaye de lui résister, tant moralement que physiquement. Il y a ici un élément où la mère se sent désemparée, seule et pas aidée», ajoute-t-il à notre micro.
Les deux femmes se sont entièrement dissociées des actes de Mohammed Mogouchkov et espèrent rester en France.