Il y a un an jour pour jour, le professeur de français, Dominique Bernard, a été tué par le terroriste Mohammed Mogouchkov dans une attaque au couteau dans un collège-lycée d’Arras. Ce dimanche 13 octobre 2024, toute la ville d’Arras lui rend hommage.
Il avait 57 ans. Le 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de français, perdait la vie après avoir été mortellement poignardé par un ancien élève radicalisé, Mohammed Mogouchkov, dans la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras, dans le Pas-de-Calais. Le quinquagénaire est décédé en tentant de s’interposer face à l’assaillant, avant même que ce dernier ne pénètre dans l'enceinte de l'établissement.
Dans un poème de huit pages écrit après son incarcération, Mohammed Mogouchkov a estimé que le professeur incarnait «l’amour» de la France.
Dominique Bernard est décrit comme «quelqu’un de brillant, intelligent, cultivé, toujours à l’écoute, agrégé de lettres». «Il aimait beaucoup la littérature, Julien Gracq», a raconté à l'AFP Paule Orsini, l'ex-collègue de l'enseignant.
Le Figaro a révélé que le professeur de français était marié à une enseignante d’anglais, professeure dans un lycée du Pas-de-Calais. Il était également le père de trois filles qui étaient étudiantes.
«Un collègue fidèle au poste»
L’enseignant était agrégé de lettres modernes. Étudiant à Lille pendant sa jeunesse, Dominique Bernard avait ensuite enseigné quelques années en classe prépa. Il avait décidé de retourner à Arras, la ville où il a grandi, quinze ans avant l'attentat du 13 octobre 2023. Il initiait le français à une classe de cinquième.
Le passionné de littérature avait cofondé en 2002 l’université populaire d'Arras avec Paule Orsini et deux autres amis, fermée en 2014. «Nous y dispensions des cours de philosophie, de lettres, de cinéma aussi», à destination d'étudiants ou d'adultes, a raconté l'enseignante, qui a fait du théâtre avec lui pendant plusieurs années dans une compagnie cofondée par Dominique Bernard, en parallèle de leurs études à Lille.
C'était «un collègue fidèle au poste», «en fin de carrière qui tentait de faire au mieux pour son métier», avait expliqué à l'AFP Nicolas Penin, secrétaire départemental Unsa-Education du Pas-de-Calais. «Il pensait terminer sa carrière en lycée de centre-ville. Cela faisait un moment qu'il était là», à Arras.