Alors que la France insoumise est sous le feu des critiques pour sa position sur les attaques du Hamas ayant visé Israël samedi, François Ruffin s’est désolidarisé de sa famille politique, estimant que leurs propos «n’étaient pas à la hauteur de la gravité des événements».
Il prend ses distances. Dans un entretien au Monde, François Ruffin a vivement critiqué son propre camp, LFI, pour ses déclarations polémiques sur les attaques en Israël. «Notre parole n’est pas à la hauteur de la gravité des événements», a-t-il notamment déploré.
«Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement : samedi, le Hamas a commis des abominations. On doit mettre des morts forts sur des actes horribles, sinon notre parole est discréditée, moquée, enlisée dans des justifications byzantines, pas à la hauteur de la gravité des événements», a poursuivi le député de la Somme.
Alors que LFI refuse depuis samedi de qualifier le Hamas d’organisation «terroriste», François Ruffin lui ne tergiverse pas. Le Hamas «est une organisation fanatique, terroriste, qui a toujours été l’adversaire des progressistes au Proche-Orient», a-t-il souligné.
Depuis les événements de samedi, LFI s’enlise et reçoit de vives critiques à droite mais également à gauche, y compris au sein de la Nupes. Mardi, peu avant la prise de parole de François Ruffin, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot avait refusé lors d’une conférence de presse tout mea culpa, affirmant que son parti ne changerait pas «d’un iota» sa position.
La tension était ensuite montée d’un cran à l’Assemblée nationale lors de sa prise de parole. Dès le début de son intervention, les élus Les Républicains et une partie de ceux du camp présidentiel avaient quitté l’Hémicycle.